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À la mi-janvier, j’annonçais avec plaisir que mon blogue avait 10 ans. Au même moment, j’ai appris qu’une de mes employées s’en allait relever de nouveaux défis. Dans chaque entreprise, quand un employé part, ça demande une réorganisation rapide. J’ai eu l’opportunité de vivre cette transition à un moment de l’année où c’était plus calme pour certaines de mes activités.

J’ai réfléchi à ce que je voulais faire, pour moi, mais aussi pour le bien de nos entreprises et de l’équipe. Je dis « nos entreprises » parce qu’avec mon conjoint, nous avons au total 4 entreprises et certains de nos employés déploient leurs talents dans plus d’une. C’est une façon de faire qui a ses avantages et ses inconvénients. Un avantage non négligeable c’est d’offrir des emplois à temps plein pour certains postes qui, autrement, ne pourraient qu’offrir du temps partiel. L’inconvénient, c’est que quand quelqu’un part, ça n’affecte pas qu’une seule entreprise.

J’ai donc eu le privilège d’avoir le temps de respirer et de réfléchir à la suite des choses. Est-ce que j’embauche quelqu’un d’autre ou non? Est-ce qu’on ralentit certaines activités ou chacun en prend plus sur ses épaules? Est-ce qu’on réorganise les rôles et responsabilités de chacun selon notre nouvelle réalité? Qu’est-ce que je veux, moi, à travers mes différents rôles au sein de mes entreprises?

C’est en entreprenant qu’on devient entrepreneur

En affaires comme dans la vie, il y a une chose qui ne change jamais et c’est le changement! Ça fait plus de 10 ans que je suis en affaires et mon propre rôle est en constante mutation à mesure que mes entreprises évoluent. Je suis passée de « créer mon emploi » à « entrepreneure créant de l’emploi ». Les enjeux ne sont pas les mêmes. En embauchant une personne, on prend une grosse responsabilité supplémentaire, celle de contribuer à faire vivre une famille. Ce n’est pas rien quand même!

À travers mes rôles qui évoluent, j’apprends à me connaître. On a toute une vie pour mieux se connaître, non? Alors ce que je sais de l’entrepreneure en moi, c’est qu’elle préfère, et de loin, grandir en équipe! Dans un récent dossier sur l’entrepreneuriat dans le journal les affaires, on pouvait lire:

Théoriquement, rien n’empêche de se lancer seul. Dans la pratique, cependant, on met plus de chances de son côté en se lançant à plusieurs. Cela ajoute des compétences et de la confiance. »

Pour vivre les deux modèles, seule actionnaire dans une entreprise et associée avec mon conjoint dans les autres, même si c’est une seule personne de plus, ça fait une nette différence. Avec un ou des associés, ça permet d’avoir des gens avec qui brasser des idées, se remettre en question et avec qui partager les aléas du quotidien, les échecs, les doutes. Les victoires, on les partage avec les employés, mais les échecs, bien qu’il soit bon qu’ils en soient informés et de pratiquer une certaine transparence, il reste qu’il y a des choses qu’on garde pour soi.

Une seule certitude en affaire!

Dans le même dossier, cette phrase aussi m’avait accrochée:

Tout ce que tu fais aujourd’hui, tu vas devoir progressivement l’abandonner au cours des deux prochaines années, et, à la place, il va falloir devenir bon dans des choses que tu ne faisais pas nécessairement auparavant ».

Parfois, ça prend plus de 2 ans, mais c’est tellement ça être en affaires! Il faut constamment réinventer son entreprise et se réinventer soi-même. Ça fait mon bonheur, parce que je suis une touche à tout et que je n’étais vraiment pas la bonne personne pour faire le même métier toute ma vie.

Une nouvelle vision = une nouvelle direction

Avec mes entreprises, je fais mille et un métiers! J’explore et quand je constate que j’ai une lacune, je peux décider soit de développer ce talent ou de m’entourer de personnes qui ont ce talent. Je peux aussi décider de prendre un virage quand ça s’impose. Le dernier virage important date de 4 ans.  Honnêtement, depuis 4 ans, ma vie en affaire était plus que jamais comme la seconde image de ce dessin. Tous les creux de vagues, les rebondissements et les détours étaient pris dans l’objectif d’aller vers la vision à atteindre.Le chemin du succèsDans le dernier mois, j’ai fait un constat. Ma mission est toujours la même. Je fais progresser les personnes et les organisations portées par une volonté d’agir et d’apprendre pour mieux communiquer et développer leurs projets. Cependant, ma vision de comment je vais accomplir ma mission dans les prochaines années a changé. J’ai un nouveau guide, une nouvelle direction pour m’aider à prendre les bonnes décisions.

Et vous, à quand remonte votre dernier exercice de vision pour votre organisation?