Mes rencontres clients sont pour moi une source de réflexion et d’apprentissages personnels. Mes mandats dans les petites entreprises consistent à les aider à mieux se promouvoir en tirant parti des forces des personnes concernées, en tenant compte de leur budget limité et en transférant mes connaissances en ayant comme objectif qu’ils intègrent ces pratiques à leur gestion quotidienne.
J’ai affaire bien souvent à des gens passionnés par leur produit ou service. C’est, la plupart du temps, de là que vient le désir de démarrer une très petite entreprise. La passion peut être un gage de réussite, mais peut aussi causer la perte des ces entrepreneurs. Il n’est pas toujours facile de se consacrer à toutes les « autres tâches connexes » essentielles à la bonne marche de notre entreprise, autres que celle qui nous passionne.
Si on fait appel à moi, c’est qu’on aime fabriquer son produit, mais quand vient le temps de le vendre, c’est autre chose. Et je les comprends totalement parce que je vis exactement la même chose qu’eux, mais dans d’autres sphères d’activités que la promotion de mes deux entreprises ! Ça prend toute une discipline pour s’arracher à ce qui nous passionne pour faire le reste. Mais ne croyez-vous pas que ce « reste » que l’on doit faire va tellement mieux quand on sait un peu par quoi commencer ?
Je ne prétends pas avoir LA solution pour gérer efficacement toutes les sphères d’activités d’une petite entreprise. Chacune a sa réalité qui lui est propre, mais certaines choses sont pour moi des incontournables et malheureusement, trop peu d’entrepreneurs en profitent : la formation et le réseautage.
Il y a toujours des formations accessibles, souvent gratuites ou à peu de frais, qui nous permettent d’en apprendre plus sur les domaines d’activités qu’on maîtrise moins. Évidemment la meilleure façon d’y arriver est de s’entourer de gens de valeur, mais la réalité est que les budgets de petites entreprises, surtout celles qui débutent, sont souvent limités et rendent difficiles l’achat des services d’autrui. La formation peut combler ces lacunes ainsi que LE RÉSEAUTAGE.
Oui, oui, je le mets en majuscules parce que les retombées que peut apporter le réseautage sont souvent insoupçonnées. L’excuse classique : je n’ai pas le temps pour ces affaires là. Moi non plus je n’ai pas le temps, mais depuis que j’ai compris tout ce que je pouvais retirer du réseautage, je peux vous dire que je prends le temps! Et que dire du réseautage en ligne ? On parle d’une puissance 10 puisque le réseau n’a de limite que le temps que vous y consacrez.
Quelle est votre excuse ? On en a tous une…
Que dire d’autre que je suis parfaitement en accord! Cela correspond tout à fait à ma philosophie d’affaires depuis que j’ai entrepris ma carrière de conseiller autonome auprès d’entreprises, d’organismes et d’institutions en ayant pour objectif de les rendre le plus autonome possible sans les « attacher » aux services d’une « consultant »… La formation, le partage de connaissances avec les pairs et le réseautage sont les clés essentielles de la réussite pour une entreprise en démarrage… Des clés qui sont souvent plus disponibles, accessibles et à proximité de soi qu’on ne le croit…
Cindy,
Ah, toutes ces « autres tâches connexes » qui nous « distraient » de notre passion !
C’est toute la distinction entre « travailler DANS son entreprise » et « travailler SUR son entreprise ».
Quand on produit, on travaille DANS son entreprise, on est comme un employé de notre propre entreprise. Quand on fait les « choses connexes », on travaille SUR son entreprise, pour qu’elle dure, pour qu’elle se positionne bien, pour qu’elle soit bien gérée, pour qu’elle soit de plus en plus profitable. Ce sont toutes les tâches du chef d’entreprise. Tant qu’il n’a pas les moyens d’embaucher des employées pour faire toutes ces tâches, c’est à lui de les faire, pour faire croître son entreprise.
Son objectif : prendre suffisamment d’expansion pour pouvoir embaucher ces employés un jour, et se contenter d’être LE CHEF, le chef d’entreprise qui a réussi, c’est-à-dire entouré de gens compétents dans chacune des fonctions de gestion d’une entreprise.
En attendant, oui, formation, réseautage, et identifier des modèles de chefs d’entreprise qui ont fait le cheminement dont on rêve nous-mêmes.
Depuis peu, grâce à des gens comme vous et Sylvain Dionne, je comprends l’importance de faire du réseautage. La question que je me pose toujours est comment bien faire du réseautage et ne pas me perdre dans toutes les possibilités qui me sont offertes? Comment mesurer l’importance que je dois accorder aux médias sociaux par exemple, par rapport aux contacts personne à personne? Comment ne pas s’y perdre quand on est en affaire depuis peu et que l’on doit encore porter tous les chapeaux?
Tout à fait d’accord !
J’ajouterais à la liste des retombées insoupçonnées que peut apporter le réseautage :
Les échanges avec les autres entrepreneurs qui s’avèrent souvent riches en «trucs et astuces» de toute sorte.
Si je comptais le nombre de bons trucs que j’ai rapporté avec moi après (entre autres) les activités déjeuner-conférence du Réseau des travailleurs et travailleuses autonomes, je n’aurais pas assez de mes 10 doigts pour en faire le décompte! Ce genre de rassemblement permet de briser la bulle que l’entrepreneur en démarrage (ou en croissance) se créer à cause de, justement, ce trop-plein de boulot. En discutant avec ceux qui sont dans la même situation que nous, c’est incroyable comment l’on peut revenir avec la tête pleine de nouvelles idées. Encore mieux plein de nouvelles manières d’aborder ces autres tâches connexes et nous permettant de les réaliser en la moitié du temps. ;o)
Dans un livre que j’ai lu il y a deux ans, l’auteur indique qu’il est important d’avoir un bon produit, mais une fois qu’il est bon, on doit passer 80% de son temps à le vendre et vendre son entreprise.
Le reste du 20% c’est de réseauter et d’obtenir de l’aide de mentors, c’est très important.
Le livre c’est Ready, Fire, Aim de Michael Masterson
Bonne soirée
S’éduquer en tant qu’entrepreneur est essentiel en effet, et pas toujours évident…mais comme tu dis, il faut prendre le temps.
Pas seulement, les formations formelles, mais aussi prendre le temps de fouiner l’internet pour les compétences qui nous manquent.
Y a tellement d’information là que c’est presque un crime de s’en priver…
Que de commentaires intéressants ! C’est ma paye en tant que blogueuse quand j’ai des commentaires qui m’amènent à réfléchir encore plus !
@ Sylvain – Oui, les clés et les ressources sont parfois disponibles à la portée de la main, mais malgré tout difficiles à trouver. C’est un des aspects que j’ai trouvés les plus difficiles dans la mise sur pied de ma première entreprise puisque de savoir réseauter pour dénicher ces ressources est aussi une chose que doit apprendre un nouvel entrepreneur. Les débuts ne sont pas toujours faciles.
@ Jo – J’aime beaucoup votre commentaire qui illustre bien la différence entre travailler DANS son entreprise et SUR son entreprise… C’est simple à se rappeler et ça nous permet de garder en tête l’objectif premier du chef d’entreprise.
@ Christiane – Comme je vous comprends! Et votre question est une bonne source d’inspiration pour un prochain billet. J’y reviendrai pour vous partager mes idées à ce sujet.
@ Emilie – Tu as tout à fait raison ! Rares sont les occasions de réseautage où je suis revenue chez-moi en me disant que j’avais perdu mon temps. Cependant, il faut savoir être ouvert et garder en tête qu’une activité de réseautage réussie n’est pas nécessairement synonyme d’un contrat en argent sonnant.
@ Pascal – Hum… et pourtant vendre son produit et réseauter n’est qu’une partie de tout ce qu’il y a à faire dans une entreprise. Je dirais plutôt qu’il faut passer 80% de notre temps à faire des choses de valeur pour notre entreprise, des choses qui nous permettront de la faire croître. Vendre en est une, mais de travailler SUR notre entreprise comme le dit @ Jo Lanoë en est une autre. En fait, tu as raison pour une entreprise déjà bien établie qui a les ressources pour s’occuper des « toutes autres tâches connexes », qu’en dis-tu ?
@ Serge – Oui, un crime de s’en priver, mais si facile d’y perdre un temps précieux. Tout un apprentissage que de savoir doser aussi…