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Mon premier billet à ce sujet a touché une corde sensible et a suscité un nombre intéressant de commentaires. Mais ce qui m’a le plus étonnée, ce sont deux commentaires que j’ai reçus de façon privée. Deux personnes qui avaient le goût de partager avec moi leur vécu et leur expérience du côté de la copie en affaires, sans toutefois vouloir entrer dans les détails publiquement, mais qui plus est, les deux m’ont lancé une perche : « si tu as envie qu’on en parle un peu plus, contacte-moi. »

C’était assez pour titiller ma curiosité! Après tout, les échanges font grandir et pourquoi ne pas aller plus loin de ce côté? J’ai donc organisé une rencontre avec ces deux entrepreneurs, tous deux de secteurs d’activités totalement différents et avec des personnalités fort différentes aussi. Avec moi pour compléter le trio, ça faisait tout de même trois façons différentes de voir les choses au niveau de la copie d’idée ou de produit.

Évidemment, nous ne sommes pas ressortis de cette rencontre avec une solution magique. Il n’y en a pas. Il faudrait sans doute aussi que je rencontre plusieurs personnes pour en tirer une conclusion générale, mais cette rencontre m’a confirmé, à moi, que tout est une question d’attitude.

Si je généralise, en affaires, il y a deux types de personnes : les passionnés et les businessmen (ou women évidemment). Naturellement, il y a toute une gradation entre ces deux extrêmes et ce sont ces nuances qui permettent au passionné de réussir, parce qu’il saura gérer sa passion, et au businessman d’être un entrepreneur inspirant qui ne sera pas qu’un calculateur. Mais j’ai la nette impression que plus on tend vers la passion dans notre entreprise, plus la copie nous fait mal. Elle vient nous chercher au plus profond de nous-même et ce n’est pas seulement un objet sans vie qui est copié, mais tout le travail, les efforts et le don de soi qui ont été mis pour créer cet objet ou ce service qu’on voulait unique et à notre image.

Apprendre à se détacher un peu et à comprendre que l’on ne se définit pas en tant que personne uniquement à travers notre entreprise et nos créations est un élément essentiel pour avoir le recul nécessaire qui nous permette de prendre des décisions d’affaires éclairées. Parce qu’il est toujours possible qu’un produit ou un service, dans lequel on a mis tout ce que l’on avait pour le développer, ne fonctionne pas. Ou encore, une fois prêt, on se rend compte que quelqu’un d’autre, quelque part, travaillait exactement sur le même projet que nous. Il faut alors être en mesure de s’ajuster, de prendre les décisions qui s’imposent, de retourner à la planche à dessin et à nos remue-méninges, sans s’accrocher plus qu’il ne le faut.

Les passionnés s’accrochent toujours. Et c’est ce qui fait qu’ils réussissent. Mais ça peut aussi être la cause de leur échec.

Alain Thériault aborde justement l’idée de démarrer une entreprise à partir de sa passion dans une chronique vidéo sur Branchez-Vous. À écouter avant de faire le saut vers l’entrepreneuriat!

MAJ

Je ne peux m’empêcher d’ajouter cette suggestion de lecture. Un billet qui parle de passion comme fondement de l’innovation! Si vrai !