La presse affaires annonce que les emplois spécialisés en médias sociaux sont menacés de disparition d’ici 10 ans. Eh! bien! Je pense que c’est une bonne nouvelle!
Pourquoi? Ça voudra dire que leur utilisation est entrée dans les habitudes et que les entreprises géreront elles-mêmes leurs communications sur le Web social. Mieux encore, la gestion de leurs diverses plateformes ne se fera pas à travers un seul gestionnaire, mais plutôt à travers plusieurs personnes selon leurs expertises.
Pensez-y! Quand vous posez une question sur la performance mécanique d’une nouvelle voiture sur la page d’un constructeur automobile ou une question pour savoir comment faire fonctionner votre dernier gadget acheté dans un magasin spécialisé, vous voulez une réponse tout de suite. Si le gestionnaire de communauté doit courir après la réponse pour pouvoir répondre aux questions des internautes, ça enlève énormément d’efficacité aux outils sociaux. L’internaute veut une réponse subito presto!
Cet article confirme ce que je dis depuis quelques années aux dirigeants des PME dans mes formations. Intéressez-vous au Web. Apprenez comment ça marche. Établissez une politique d’utilisation. Gérez à l’interne vos communications. Soyez prêts à accueillir cette génération de travailleurs pour qui ça va de soi de communiquer en direct une information sur le Web au même titre que vous donneriez cette information à quelqu’un qui utilise le téléphone pour s’informer.
«Les gens aiment acheter des gens» dit-on dans l’article. On magasine et on achète de plus en plus grâce au Web. Mettez donc vos gens en contact avec vos clients directement.
Êtes-vous d’accord?
MAJ – Les bons gestionnaires de communautés se sentent visés par cet article. Ce sont eux qui me répondent ici, sur LinkedIn ou Twitter. Pourtant, je pense sincèrement que cette redéfinition à venir du métier ne fera que valoriser cette tâche. Actuellement on ne compte plus le nombre d’articles intitulés «ne dites pas à ma mère que je suis un gestionnaire de communauté», comme si c’était une tare!
Je souhaite que plus de gens s’approprient leurs communications sur le Web, mais je sais fort bien qu’il y aura toujours de la place de bons communicateurs et de bons stratège sur le Web social.
Bonjour Cindy,
Intéressant billet. Je parlais de ma vision du «gestionnaire ou animateur de communautés», ici
http://patriciamgagne.com/2013/09/16/le-paradigme-de-laffichage-les-communications-traditionnelles-et-les-reseaux-sociaux/
Je suis donc d’avis qu’il est préférable que les Communications soient gérées à l’interne, mais certaines organisations détiennent peu ou pas de ressources pour bien les orchestrer.
Je crois, à ce moment, qu’il vaut mieux les impartir à une ressource qui détient aussi de l’expérience en planification stratégique, car les communications sont le cœur du déploiement de cet exercice.
@ bientôt! 🙂
Je suis absolument d’accord avec toi Patricia. On me faisait aussi remarquer sur Twitter que les gestionnaires de PME n’avaient pas le temps pour ça. C’était vrai hier, quand les médias sociaux n’existaient pas, et ce sera vrai demain, quand les médias sociaux seront intégrés aux habitudes.
Il reste que pour moi, il y aura toujours une différence entre un gestionnaire qui éteint des feux et qui gère le quotidien (donc n’a pas le temps pour ses communications parce qu’il a bien trop d’ouvrage) et celui qui prend le temps de réfléchir et de développer. Ça fait toute la différence pour l’avenir de l’entreprise.
Il est vrai qu’il y aura toujours un besoin pour des ressources spécialisées dans le domaine. Tu le dis toi même dans ton billet, il faut être très près de la direction pour animer une communauté efficacement et il faut que le sujet soit connu du gestionnaire (qu’ils soient externes ou internes) pour que le travail soit efficace. Je crois qu’on va, justement, assister à une spécialisation du métier pour les PME qui font affaire avec des ressources externes (encore plusieurs embauchent le voisin parce qu’il ne charge pas cher) et à un meilleur encadrement dans les entreprises où plusieurs employés peuvent avoir accès à ces réseaux. C’est le retour du balancier tant attendu! Aujourd’hui c’est un peu la jungle sur Internet. Demain sera peut-être plus structuré 😉
Bonjour Cindy,
J’ai l’impression que le métier de gestionnaire de communauté va tendre à disparaître et que la gestion de communauté va plutôt devenir une compétence qu’une personne pourra faire valoir dans un CV.
Des directeurs aux communications, aux relations de presse, des personnes au service à la clientèle, des techniciens, etc. auraient dans leur bagage ce type de compétence. La gestion de communauté interpelle aussi plusieurs départements. Il serait alors plus facile d’établir la stratégie et d’effectuer la gestion à l’interne.
Certaines entreprises auront toujours besoin d’aide pour établir leur stratégie ou pour certaines campagnes plus élaborées (un consultant, un stratège), mais elles seront en mesure d’effectuer au minimum les opérations quotidiennes, dont la gestion de leur communauté.
Cela me fait penser au Web. À nos débuts, les clients nous demandaient d’effectuer toutes les mises à jour de contenus sur leur site Web (ajout de textes, de photos, etc.). Maintenant, ils ont (presque) tous un CMS et effectuent ces tâches eux-mêmes. Plusieurs ont même un webmaster à l’interne. Ils ont besoin de nos services pour de la consultation, des projets plus techniques, certaines fonctionnalités, etc.
Bref l’avenir nous le dira! Et dans le merveilleux monde du Web, l’avenir n’est jamais bien loin. 🙂
En effet, je crois que tout est là. Pour être gestionnaire de communauté, ça prend des aptitudes au niveau des communications, des aptitudes au niveau de la gestion de l’humain et des aptitudes de base au niveau technique. Le Web évolue, les gens qui veulent y œuvrer doivent évoluer avec!