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Chronique du vendredi 19 mars à lire ou à écouter ici.

Qu’est-ce que le Web d’aujourd’hui vient changer pour les entreprises touristiques? La popularité de réseaux sociaux et la facilité qu’ont les internautes à avoir accès à Internet partout a accru de beaucoup les chances qu’on cherche votre entreprise sur le Web. On le faisait déjà avant, mais seulement quand on était assis derrière un ordinateur. Maintenant, on le fait avec notre téléphone intelligent ou notre tablette, partout, tout le temps : quand on attend en file à l’épicerie, quand on est en autobus, dans une salle d’attente, bref, partout. Et il faut savoir que d’ici 2020, il y aura 50 milliard d’appareils connectés en circulation. C’est seulement dans 7 ans et ça représente 7 fois la population mondiale! C’est quand même assez démesuré comme chiffre, mais on s’en va de plus en plus vers la connectivité des appareils et on ne parle pas seulement de téléphones et de tablettes. Frigo, cuisinière, télévision, voiture sont du nombre. Bref, tout appareil issus de notre quotidien. En plus de planifier nos vacances avec le Web, on continue à naviguer pendant les vacances. Les gens vont partager leurs expériences sur leurs réseaux et organisent leurs journées grâce à leur téléphone intelligent. Il pleut au lieu de faire soleil, hop! On change nos plans. On a le goût d’aller au resto. On consulte le Web. Il faut s’assurer que notre entreprise est facile à trouver. Est-ce qu’on peut au moins vous trouver avec Google Map? Et si oui, êtes-vous bien géolocalisé ou bien vous êtes situé 2 rues trop loin, voire même 2 villages trop loin! Il faut vérifier ces informations et les mettre à jour. C’est important! Pour mettre à jour, c’est ici : Google Places Donc, en plus de la facilité à aller naviguer sur le Web, les gens sont hyper connectés entre eux. Les avis des autres influencent les décisions d’achats et on partage allégrement nos expériences sur les réseaux. Avec les réseaux sociaux, on ne parle pas de commerce en ligne, mais de commerce social, c’est-à-dire qu’on considère l’avis des gens dans nos réseaux avant d’acheter. Saviez-vous que l’utilisation du téléphone intelligent pour vraiment faire un appel téléphonique vient en 5e position seulement. On utilise les téléphones intelligents principalement pour naviguer sur Internet, communiquer avec nos réseaux, écouter de la musique et jouer à des jeux. Après seulement, on l’utilise pour téléphoner. Et comment se porte la présence de nos entreprises touristiques sur les médias sociaux au Bas-Saint-Laurent? J’ai communiqué avec quelques intervenants touristiques cette semaine pour avoir leur son de cloche et la présence des entreprises touristiques se fait plutôt timide malheureusement… Il y a certains intervenants qui sont très présents pour vanter les mérites de notre région, mais les entreprises sont plutôt frileuses. Le manque de temps est souvent pointé du doigt, mais aussi le manque d’inspiration. On ne sait pas quoi dire sur les médias sociaux. Et c’est là qu’il faut commencer : prendre le temps d’apprivoiser cette nouvelle façon de communiquer. Les gens sont à la recherche d’authenticité. Ils veulent vivre une expérience qui est vraie. C’est tout à l’avantage des petites entreprises touristiques où ce sont les artisans, les aubergistes et les jardiniers ou les créateurs eux-mêmes qui accueillent les touristes. Ça change toute l’expérience! Et c’est aussi avec eux que les gens veulent jaser sur le Web. De nos jours, il faut faire vivre qui l’on est non seulement à travers l’accueil qu’on offre aux touristes quand ils arrivent chez-nous, mais aussi quand ils arrivent sur nos réseaux. J’ai tout de même répertorié quelques exemples avec un potentiel de développement intéressant. Allez voir comment communiquer le Domaine Acer, situé à Auclair, sur Facebook. C’est un très bel exemple d’authenticité dans la communication où l’on présente le quotidien de l’entreprise, c’est-à-dire la nature qui entoure l’endroit, les délicieuses recettes à l’érable essayées, mais que les enfants des propriétaires n’ont pas aimées, des questions aux adeptes pour les intégrer dans la communauté, bref, on sent l’humain derrière les communications. Pour ceux qui n’aiment pas écrire ou qui ont des habiletés particulières avec les images, pourquoi ne pas utiliser les photos ou la vidéo? Pâtisseries et gourmandises d’Olivier à La Pocatière utilise non seulement Facebook, mais également Pinterest. Vous savez comme moi que bien souvent, avant de manger avec la bouche, c’est d’abord avec les yeux qu’on se régale. Cette entreprise profite bien de ça en nous présentant de belles photos de ses créations culinaires! Il y a aussi l’observatoire ASTER à St-Louis du Ha! Ha! qui a créé sa chaîne de télévision sur Youtube. C’est encore embryonnaire comme utilisation, mais c’est un moyen intéressant à utiliser pour vulgariser la science et démontrer ce que l’on sait faire. Il ne faut pas négliger son site Web, c’est notre siège social sur le Web. Allez faire un tour sur le site Web de la boulangerie Toujours Dimanche de Matane. Je ne sais pas depuis combien de temps elle est présente sur le Web, mais je sais qu’elle tient un blogue depuis au moins 2009. Ça fait donc au moins 4 ans. Elle écrit et publie des photos. Elle parle de ses produits, mais aussi de sa fille, qui n’a pas encore 1 an. Ça bouscule une vie d’entrepreneur un bébé! Pourquoi ne pas en parler. C’est aussi ça le Web d’aujourd’hui. Pour ceux qui sont moins à l’aise à mêler vie personnelle et professionnelle, vous pouvez aller voir Pohénégamook Santé Plein Air qui utilise efficacement Facebook pour amener les gens vers son site Web, que ce soit avec des concours, des promotions ou des informations. Elle publie aussi beaucoup de photos pour vanter les charmes de son site, mais aussi de la région. Cette entreprise a tout de même plus de 6000 adeptes sur sa page Facebook. Si vous souhaitez augmenter le nombre d’adeptes sur vos réseaux, c’est intéressant d’aller observer comment les autres s’y prennent. Mais il faut se poser la question : souhaitez-vous vous adresser à une masse de personnes ou, au contraire cibler vos communications, comme le fait par exemple, le Musée maritime de Pointe-au-Père qui a, à lui seul, au moins 3 pages Facebook, selon la clientèle visée : une pour le site historique dans son ensemble, une pour le sous-marin et une pour la commémoration de l’Empress of Ireland. (MISE À JOUR: le sous-marin n’a pas (ou n’a plus?) de page Facebook). Il n’y a pas une façon qui est meilleure qu’une autre pour les entreprises touristiques, tout dépend des objectifs que vous souhaitez atteindre et du temps que vous avez à y mettre. Comment concilier le manque de temps et une présence active sur le Web? Puisqu’on ne peut pas se dédoubler, je vous invite à penser à long terme et adopter un rythme qu’on est capable de soutenir et le maintenir. La constance de nos actions permettra, à long terme, de bâtir un réseau efficace. Le problème est que les gens sont souvent déçus parce qu’ils ont des attentes démesurées par rapport au temps qu’ils y mettent. Et c’est justement pendant la grosse saison, alors qu’on n’a pas le temps, que c’est plus favorable au développement de son réseau. L’autre aspect est de prendre le temps de planifier les actions que l’on aura à poser sur nos réseaux sociaux pendant la saison forte, ce qui permet d’économiser une très grosse partie du temps qu’on y consacre, parce qu’on évite ainsi tout le temps qu’on passe à réfléchir devant l’ordinateur sur ce qu’on pourrait bien dire aujourd’hui. Oui, les réseaux sociaux supposent bien souvent des communications quotidiennes, mais ça peut très bien se planifier. Quand on a les grandes lignes en tête, c’est beaucoup plus facile de passer à l’action ensuite.