OUI !!! Il le faut. Je refuse catégoriquement de changer d’avis. Mes activités professionnelles reflètent ce que je suis, ce que j’aime, ce qui compte pour moi. N’est-on pas entrepreneur parce qu’on veut faire une différence?
Je travaille beaucoup avec mon intuition. C’est immanquable, chaque fois que je n’écoute pas ma petite voix intérieure, ça tourne mal. Mais savez-vous quoi? À mon avis, ça ne peut pas faire autrement. Si l’on ne s’écoute pas, c’est qu’on marche à contre-courant. Peut-être pas à contre-courant de ce que la majorité veut, mais à contre-courant de ce que l’on veut, SOI-MÊME.
Dans la vie, il y a des règles partout et sans ces règles, on vivrait sans doute dans l’anarchie la plus totale. Cependant, je suis d’avis que nous ne sommes pas obligés de suivre toutes les règles si elles vont à l’encontre de nos valeurs profondes.
Les «règles» qu’on entend en affaires :
En affaires, il n’y a pas d’ami
J’ai été témoin à quelques reprises, parfois de façon très proche, qu’en affaires, il arrive que les amitiés ne tiennent pas. Mais le contraire est aussi possible.
Comme j’ai la bonne habitude de voir le verre à moitié plein, je choisis sans hésiter la relation d’amitié qui me permet d’avoir une relation satisfaisante au lieu d’être toujours sur mes gardes et en train de calculer.
Au fil du temps, j’ai développé des relations d’affaires qui, sans se qualifier d’amitié pure, en sont vraiment proches. Est-ce que ça affecte mon jugement? Oui, certainement un peu. Cependant, ces amitiés permettent d’offrir un meilleur service, d’offrir une valeur ajoutée parce qu’on sait que cette relation d’affaires-amitié sera prête à faire un petit plus pour nous comme on serait prêt à faire ce petit plus pour elle.
Est-ce que ça me joue des tours? Oui, ça arrive. Mais comme je le disais dans ce billet: la collaboration a bien meilleur goût, j’ai beaucoup plus à gagner qu’à perdre à entretenir de saines relations.
Business is business
Les affaires sont les affaires. D’accord, dans une certaine mesure. Mais, quand on peut aider, pourquoi devrait-on s’en priver? Pour faire plus de profits? Ça peut être très rentable à court terme, mais il est clair qu’on est perdant sur le long terme.
Quand on réussit en affaires, les relations changent. Certaines personnes n’aiment pas nous voir réussir, d’autres veulent à tout prix nous côtoyer. Ce n’est pas toujours émotionnellement facile.
Lorsque survient un pépin, il faut savoir tracer une ligne entre nos émotions et nos affaires, mais qu’on ne vienne pas me dire que cette ligne doit faire abstraction de mes valeurs! C’est pourquoi il est toujours préférable que nos valeurs personnelles soient en harmonie avec les valeurs de l’entreprise pour laquelle on travaille.
Le client a toujours raison
J’espère qu’il n’y a plus personne qui croit à cet adage! Est-ce que ça vous est déjà arrivé de tourner le dos à un client? Moi, ça m’est arrivé cette année. Quand un client gruge nos énergies, c’est qu’il nous force à travailler à contre-courant.
Oui, je sais: quand on débute en affaires, c’est extrêmement difficile, financièrement parlant, de tourner le dos à un client. Mais toutes ces énergies gaspillées et ces émotions négatives que ça provoque nous influencent dans notre façon de mener nos affaires. On manque alors d’énergie pour développer son marché et chercher de nouveaux clients qui correspondent mieux à son profil.
Cette fin d’année fut assez mouvementée: un client en difficultés financières, des négociations difficiles pour un projet, un conflit de personnalités à gérer, des décisions qu’on regrette par la suite, etc. Mais tout ça a été très riche en apprentissages humains!
C’est ce qui m’a inspiré ce billet parce qu’à travers ces épreuves je grandis et j’apprends encore plus sur qui je suis, ce que je veux et ne veux pas: un apprentissage qui n’arrête jamais!
Finalement, dites-vous que si ça fait un bon petit bout de temps qu’on fait affaires ensemble, c’est qu’on est faits pour s’entendre 😉 Vos valeurs sont les miennes et vice-versa!
Je suis totalement d’accord. Si on est pas bien avec nous mêmes parce qu’il faut se faire aux ‘règles’ édictées par la masse, c’est que nous mêmes avec le temps allons plonger dans un marasme émotif qui nous détruira.
Certes, en ajoutant à cela le travail, ça ajoute une problématique de plus, sauf qu’avec le temps en se respectant on parviendra surement à assimiler les deux pour en faire des partenaires qui sauront vous équilibrer au lieu de vous faire la guerre.
J’aime bien votre billet, ce qui m’inspire à vous répondre.
Krikri Ma Puce
Bon billet Cindy. Comment être entrepreneure sans y apposer ses valeurs? Pour ma part, l’art et la vie ne font qu’un! Les communications sont ultimes pour réussir professionnellement.
L’intuition est ma valeur première dans tout. Et plus je l’honore, plus elle me sert.
J’ai appris de toutes mes relations avec mes clients. Je tourne rarement le dos à un client. Ils sont dans ma vie pour quelque chose ces clients différents. Cependant, je respecte mes valeurs alors je prends le risque d’en perdre en exprimant mes limites (souvent délais et exigences). Tu te souviens la conférence d’Isabelle Fontaine lorsqu’elle avait parlé du monsieur qu’elle avait écouté autrement ;-).
Merci pour de beau billet et bonne journée
Louise qui réussit personnellement et professionnellement
@KriKri Ma Puce – Bienvenue sur mon blogue! Pour moi, il est essentiel que le travail en fasse parti, nous y passons le tiers (souvent plus) des heures de notre journée. S’il ne respecte pas nos valeurs, ça peut certainement nous rendre malheureux. Je comprends que pendant un temps, il est possible qu’on ait pas le choix, question de payer les factures à la fin de mois, mais ça doit être temporaire.
@Louise – Je suis contente que tu ramènes cette portion de la conférence de Isabelle parce que tu as jeté un doute dans mon esprit! Mais, en effet, c’est très rare que je tourne le dos à un client moi aussi. On a tellement à apprendre de chacun d’eux! Mais à un moment donné, il faut savoir lâcher prise quand on sent qu’on a fait le tour du jardin et qu’on n’arrivera pas à un terrain d’entente.
Bonne journée
Louise
Difficile d’être en désaccord avec ces propos puisque je les ai vécus de première main. Après 15 ans en affaires, il y en a eu de l’eau sous les ponts!
Pour le client indésirable, je mentionne cette situation dans toutes mes formations en démarrage d’entreprise. Pendant que vous perdez votre âme à essayer de faire plaisir à quelqu’un d’impossible à satisfaire, d’autres n’attendent que l’occasion de travailler avec vous. Oui, quand on démarre, ce n’est pas évident de larguer un «vampire énergétique», mais on n’a pas le choix : s’il nous vide de notre énergie, il ne reste rien pour soi et pour les autres.
Bon billet!
Bonjour Cindy,
Merci pour ce billet inspirant. Je suis du même avis. Les valeurs sont d’ailleurs un point central de réussite dans la transmission d’entreprise. C’est un point dont nous parlons trop peu.
🙂
Sylvie