On m’a demandé d’aller parler brièvement de mon expérience dans le démarrage de mon entreprise MaltBroue lors d’une récent forum de développement socio-économique et agro-touristique de Saint-Louis-du-Ha! Ha!, une municipalité voisine.
J’aime bien aller partager ce que je vis parce que ce projet est avant tout un projet de vie passionnant et, habituellement, ce qui nous passionne on veut le partager, non ? Toujours est-il que je me suis tout de même questionnée à savoir ce que serait l’essentiel de mon message parce que 7 ans se sont écoulés depuis que nous avons eu l’idée de démarrer une micro-malterie à Cabano Témiscouata-sur-le-Lac.
Bien de l’eau a coulé sous les ponts pendant toutes ces années ! Qu’est-ce qui a fait et fait encore la différence dans la réussite de notre projet d’entreprise ? La foi. Y croire profondément. C’est ce qui a fait la différence pour nous lors de l’implantation de notre entreprise parce qu’entre 2004 et 2006 (années de recherche de financement), parler d’une micro-malterie au Québec relevait presque de l’utopie ! Les gens ont d’abord misé sur nous, les promoteurs, avant de miser sur le projet. On dégageait une confiance en nos capacités et une confiance dans les possibilités de réussite qui ont fait la différence.
Il reste que démarrer une petite entreprise de transformation innovatrice, avec peu de moyens, demande une persévérance de titan et une foi inébranlable, mais cette confiance n’est cependant pas aveugle. Les résultats obtenus depuis les deux dernières années nous confirment que notre vision était juste, seul le temps requis pour atteindre nos objectifs a été différent.
J’ai souvent entendu qu’il fallait se donner 5 ans avant de voir une entreprise prendre son élan et se solidifier (petite parabole intéressante à ce sujet ici). Nous, on a mis 5 ans de développement (équipement et produits) avant de réaliser nos premières ventes et on en est à notre 2e année de présence active sur le marché. Il faudra possiblement s’attendre à 3 années supplémentaires de travail acharné pour solidifier l’entreprise. Mais honnêtement, peut-on réellement dire qu’on arrête de travailler avec acharnement quand on est en affaires ? Fous ? Un peu, sans aucun doute ! Naïfs ? Nécessaire pour oser ! Passionnés ? Assurément ! Mais aussi persévérants, ouverts et flexibles sont des atouts essentiels pour gagner.
Vous avez aussi une histoire de fous ?
MISE À JOUR: J’avais vu juste avec mes 3 années supplémentaires. J’ai écrit ce billet il y a 3 ans et en octobre dernier nous avons entrepris des travaux d’agrandissement pour installer de nouveaux équipements pour répondre à la demande et mon conjoint peut enfin se consacrer à temps plein à notre projet 🙂
Imaginez-vous qu’il y a une quinzaine d’années j’ai vendu une entreprise de consultation en centres d’appels, qui fonctionnait bien, pour aller étudier en philo…Fou? Naif? Inconscient? Votre synonyme sera le mien… Par contre, aujourd’hui, on me dit: «Tu es chanceux. Fallait y penser»… Ce à quoi je répond: «fallait y penser». Point à la ligne… Pour le chanceux, on repassera lorsque j’aurai fait la comptabilité de mes semaines de 80 heures… Comme vous, Cindy, il fallait y croire passionnément alors que personne ne savait ce qu’était l’éthique…
Merci d’avoir partagé votre histoire avec moi ! C’est inspirant et les histoires inspirantes nous permettent souvent de trouver l’énergie nécessaire à continuer !
Chanceux… un mot qui est tellement utilisé à tort et à travers, mais j’en ai compris le sens aujourd’hui. C’est en fait une phrase non complétée : «Chanceux d’avoir trouver le courage de…» «Chanceux d’avoir su oser et saisir les opportunités…» Ces phrases non complétées viennent de ceux qui ont de l’admiration pour ce qu’on accomplit, mais quand on sent de l’envie dans le mot chanceux, c’est une autre histoire. Ça m’a d’ailleurs déjà inspiré un billet qui avait suscité pas mal de commentaires… si ça vous dit : http://cindyrivard.wordpress.com/2009/07/07/mon-reseau-de-contact-mon-histoire/
Je vous lève mon chapeau Cindy, c’est un succès bien mérité et un défi qui se vit chaque jour. La passion vous habite et j’ai beaucoup d’admiration pour les passionnés qui ont le courage de passer à l’action et de persévérer! Une de mes folies a été d’acheter ma boutique en fleuristerie alors que j’étais à peine sortie des études, un bébé sur les bras. J’ai sauté dans l’eau ou plutôt dans les fleurs…. 3 ans plus tard, un autre rêve m’a fait renoncé à celui-là. Mon conjoint et moi avons laissé emploi et commerce, vendu notre maison pour venir s’installer avec nos quatre garçons au Témiscouata, là où la qualité de vie est exceptionnelle. Chaque rêve demande une certaine dose de courage et de risque.
Des fois on peut avoir un peu de chance mais plus souvent on fait sa chance! Bien d’accord avec ton commentaire sur le mot chanceux….
Bravo Cindy pour ton courage! La vie, c’est ça : le risque, la passion. J’ai toujours été comme toi. J’oeuvrais à l’Education Nationale en France ; notamment pour les enfants handicpapés. Tu ne peux pas savoir combien un homme engagé pour qu’on les respecte a dû se battre! J’étais un véritable entrepreneur de l’humain au sein même d’une administration vérouillée par les habitudes et les pouvoirs conservateurs. Etre entrepreneur libéral, c’est une chose merveilleuse parce que cela te donne encore plus envie de vivre, mais entrepreneur dans les cordes nouées d’une administration, je te dis pas le vertige!
Aujourd’hui j’ai entrepris la rédaction d’un roman qui s’appelle MONTER LA VIE A CRU. Mes protagonistes ont le droit d’internir par rapport à ce que je leur fais vivre, comme dans un blog où l’on poste des commentaires. Voilà mon idée. Dans mon blog, je poste textes et musique de ma composition. Je cherche des échos à moi-même. Mais ça aide bien à vivre lorsque tout plein de cloches et de voix mêlées sonnent dans notre être.
Je t’ai découverte par orbie qui dessine follement bien pour mon goût!
Merci Caroline et Georges d’avoir partagé vos histoire de fous. Lorsque j’ai la chance d’entendre quelqu’un parler avec passion de ce qu’il fait et d’y avoir cru jusqu’au bout, ça me remplit d’énergie, au risque de me répéter. C’est sans doute pourquoi aujourd’hui je veux partager ma petite histoire sur mon blogue. Si ça donne de l’énergie à quelqu’un, j’aurai atteint mon but. Et Georges, tenez-nous au courant de l’avancement de votre livre !