Rappelez-vous la dernière fois que vous avez bâti quelque chose qui dut prendre fin abruptement. C’est un projet que vous avez d’abord imaginé. Vous l’avez bâti dans votre tête et vous en rêviez la nuit, avant de passer à l’action. Ce projet, vous l’avez partagé avec des gens, vous vous êtes même entouré de personnes capables de rêver au même projet que vous. Vous aviez le vent dans les voiles!
Et puis, d’un coup, c’est fini.
J’ai été particulièrement touchée par un article écrit par Nathaly Riverin sur LinkedIn. Tous peuvent se retrouver quelque part dans son expérience parce que c’est un deuil, ni plus ni moins.
Je me suis vue dans ces mots. Elle parle d’intrapreneurship, mais je l’ai vécu en tant qu’entrepreneur. Même si le projet venait de moi, je l’ai perdu en cours de route. Le rêve, qui était au départ partagé, s’est brisé et, malgré que j’en aie été l’initiatrice, il a continué sans moi.
Ça fait mal.
Cette entreprise vous a fait vivre des émotions intenses. Vous l’avez habitée complètement. Elle a pris une grande place dans votre vie, plus que vous-même, plus que votre famille ou vos amis. – Nathaly Riverin
L’article m’a aussi permis de comprendre un collègue de classe qui m’expliquait, il y a à peine quelques jours, qu’il s’était investi corps et âme dans une entreprise « parce que son leader m’inspirait, me motivait et m’écoutait. On construisait quelque chose ensemble. » Quand le rêve qu’il avait partagé avec le leader s’est modifié au point de ne plus correspondre à ses valeurs, il est parti et m’a dit avoir perdu tout ce qu’il y avait investi.
Ces mots m’ont fait sursauter. Je ne pouvais pas comprendre qu’il puisse dire qu’il avait tout perdu. Ce rêve ne lui avait-il pas permis de grandir pendant les années où il l’avait partagé ? N’avait-il pas contribué à faire de lui ce qu’il est devenu aujourd’hui? En fait, ça me peinait d’entendre ça.
En tant qu’employeur, c’est venu m’ébranler parce que je sais que mon équipe partage aujourd’hui mes rêves. Mais l’évolution de l’entreprise correspondra-t-elle toujours à leurs aspirations dans l’avenir? S’ils décident un jour d’aller vers d’autres chemins ou si, pour une raison X, c’est moi qui dois prendre la décision de les inviter à prendre un nouveau chemin, auront-ils ce sentiment « d’avoir tout perdu »?
À la lecture du texte de Nathaly Riverin j’ai compris que « oui ». Du moins pendant un moment. Puis, ils feront comme moi face à l’échec de mon rêve : ils rêveront encore et bâtiront de nouveaux projets, tout en gardant une cicatrice face au rêve qui n’a pas abouti ou qui a continué sans eux.
Nathaly termine son texte avec cette phrase :
L’entreprise dans laquelle tu t’investis, elle ne t’appartient pas. Tu peux la quitter, mais elle ne te quittera pas.
Je terminerai en disant : « Ainsi va la vie. » Et la vie m’a appris ces 7 leçons.
Cela m’est arrivé aussi. Quelque part, je me demande ce qui serait arrivé si j’avais investi mon temps et mon énergie ailleurs…
Puisque je suis plus du genre voyage que destination, ça ne dure pas longtemps et j’en retire des réflexions… qui m’aident pour la suite.
Les échecs mènent à la réussite.
Je suis tellement d’accord avec toi! C’est sûr que ça laisse une cicatrice et des interrogations, mais c’est tout de même rare que je reviens sur ça parce que l’important c’est de se relever et de continuer à avancer. Souvent, ça nous mène vers un meilleur chemin parce qu’on a beaucoup appris à travers ça.
Ça m’est arrivé à plusieurs reprises et, effectivement, nous restons avec des cicatrices. À un tel point que je me suis déjà demandé si j’étais capable de faire quelque chose de bon dans la vie. Ça fini par passer, mais nous restons avec une craintes constantes de rater tout ce que l’on entreprend. Il faut passer par dessus notre peur à chaque fois. Quand on réussi, la cicatrice est moins présente. Quand on rate, elle se creuse.
Mais la vie est comme ça. Nous devons choisir si nous le voyons seulement comme un échec ou comme un apprentissage de la vie. Je crois personnellement que la 2e option est la meilleure. 😉
Bien d’accord avec ça, en effet! Mais l’apprentissage, on le voit souvent seulement lorsqu’on a fait le deuil de cet échec. C’est beaucoup plus difficile quand on est dedans, mais je crois que ça fait partie des étapes normales avant de voir le soleil briller à nouveau 🙂
Très bon article en effet.
La fin d’un rêve, c’est un deuil. Ça nous fait vivre toutes sortes d’émotions. Ce n’est pas facile.
La plupart des entrepreneurs que j’ai connu ont vécus ça. Ils ont appris de leurs « échecs » et ont bâtis de nouveaux rêves.
Oui, il faut apprendre de ces échecs, sinon on est appelé à répéter les mêmes erreurs… merci pour ton commentaire Thierry 🙂