La question se pose et est légitime : pourquoi utiliser les médias sociaux dans un marché local ? Souvent formulé de diverses manières, voici ce que j’entends le plus souvent :
- Mes affaires roulent en masse je n’ai pas besoin des médias sociaux pour me promouvoir ;
- Ma clientèle est locale et veut acheter local, je n’ai pas besoin des médias sociaux ;
- Je n’ai pas le temps ;
- Je suis le seul à faire ce que je fais ici, je n’ai pas de compétition localement.
Et vous savez quoi ? Je vous comprends. Ça demande une discipline d’enfer pour avoir une vision à long terme quand nos affaires vont bien. Et c’est bien de ça dont je veux parler : avoir une vision à long terme. Vos affaires vont bien aujourd’hui, mais est-ce que ce sera la même chose demain ? Vous n’avez pas de compétition ? En êtes-vous si sûr ? Vous croyez que la tendance pour l’achat local vous favorise ? Et si «l’amitié» était plus fort que l’achat local ? Le terme «ami» qu’utilise Facebook n’est finalement peut-être pas si dérangeant que ça dans un contexte d’affaires…
Un récent sondage dont les résultats sont publiés sur Baromètre multiple-médias.com, fait état de la piètre utilisation de Facebook dans les stratégies marketing des entreprises. Une question a attiré mon attention plus que les autres, soit celle de la marque.
Suivi de la marque
Une question, par contre, a donné des résultats un peu inquiétants : Quand on leur a demandé « Savez-vous quelle est la notoriété de votre marque sur Facebook ? », 91 % répondaient par la négative et seulement 6 % ont dit que oui. Or c’est une chose que de décider d’attendre – en toute connaissance de cause – que le fruit soit mûr avant de le cueillir, mais c’en est une toute autre ne pas être à l’écoute de ce qui se dit sur notre marque sur un média que fréquentent 19 millions (anglais seulement) de Canadiens. Sans avoir recours à des outils hautement sophistiqués, l’on peut faire un monitoring ponctuel de Facebook. Les entreprises auraient avantage à le faire : après tout, c’est une bonne façon de sonder le marché tout en commençant à se familiariser avec ce nouveau média.
Et vous vous dites que rien ne se dit sur votre marque puisque vous avez un marché local. Avez-vous vérifié ? Après vérification, vous confirmez que votre marque n’est pas présente sur les médias sociaux.
Et vos compétiteurs eux ?
Ceux qui utilisent les médias sociaux de façon efficace ont compris qu’ils sont de puissants outils pour développer une relation privilégiée avec la clientèle puisque on entre en communication privilégiée avec eux grâce à ces outils de conversation et d’échange.
Pourquoi ?
Oui mais, pourquoi devrais-je utiliser les médias sociaux si mon marché est local ? Pourquoi devrais-je utiliser les médias sociaux si j’ai déjà un bon contact avec mes clients quand ils mettent les pieds chez-nous ?
Pour garder ce contact vivant en dehors du commerce.
Votre marché est local et vous «surfez» en plus sur la tendance «achat local». Vous vous croyez à l’abri de la compétition extérieure. Erreur. Avant d’acheter local, qui privilégie-t-on lorsque vient le temps de faire un choix ? Bien souvent la famille et les amis passent avant l’achat local. Et lorsqu’on utilise à bon escient les médias sociaux on développe une relation privilégiée avec des clients potentiels : ils deviennent pour ainsi dire des «amis».
Surveillez donc la marque de vos compétiteurs et ça vous donnera peut-être le petit coup de pied qu’il vous manque pour débuter les échanges avec votre clientèle sur les médias sociaux. Soyez-y au moins pour comprendre, voir et écouter ce qui se passe dans votre domaine d’activité et vous aurez peut-être la surprise de découvrir une entreprise telle que cafévrac qui fait de la vente en ligne d’un produit qui est peut-être le même que le vôtre et que vous vendez localement. Au-delà de l’achat local, cafévrac est en train d’accroître sa clientèle à travers le Québec en développant une relation amicale avec ses clients. Il nous donne le goût d’acheter chez-lui malgré le fait qu’il y ait des brûleries près de chez-nous.
Soyez-y aussi parce que demain est toujours incertain. Advenant un pépin ou un besoin il sera trop tard pour espérer profiter d’un réseau collaboratif généreux si on n’a pas déjà débuté nos échanges. Un réseau de contacts, ça se bâtit et ça s’entretient qu’il soit réel ou virtuel. Il faut donner pour espérer recevoir en retour.
J’ai bien aimé ton billet Cindy.
Cela ne demande pas plus de temps pour entretenir son réseau; il suffit de l’intégrer dans notre quotidien. Tu en es un bel exemple. Aussi, il y a tout le bénéfice obtenu par la socialisation.
Définitivement, c’est un investissement!
Et c’est aussi un bel exemple que @cafevrac. J’ai moi-même commandé son café, bien qu’ayant l’habitude de l’achat local, parce qu’un lien social avec une personne a plus de valeur pour moi.
Coucou Cindy,
Superbe billet: comme tu le dis si bien ce n’est pas seulement de soi qu’il faut se préoccuper, mais bien également de ceux qui sont suceptibles d’occuper toute la place… que vous pourriez occuper aussi!
Celui qui tient le micro peut dire et faire ce qu’il veut, mais ce n’est pas toujours gage de pertinence; c’est, parfois, juste le seul à vouloir prendre le micro!
Je me risquerais à résumer tout cela en deux mots : pourquoi pas ?
Bonjour Cindy,
Très bon propos sous l’angle des opérations. J’avais aujourd’hui les mêmes préoccupations sous l’angle de l’habilitation et des compétences des entreprises à utiliser les technologies de l’information dans le commerce.
http://www.gestionove.com/2010/11/developpement-ecommerce/
Salutations!
@Jean-Claude C’est en effet une préoccupation de plus en plus présente dans nos régions! Et sensibiliser les gens à cette réalité passe par l’information, alors il faut continuer notre travail 😉