Je me lance dans un article… à saveur plus politique peut-être ? Enfin, je trouve que cette question est importante et quelle soulève parfois des polémiques, des préjugés, mais c’est ma réalité et j’ai le goût d’en parler.
Le salon de l’innovation rurale a été organisé par l’OCDE dans le but de partager les solutions trouvées par le Québec pour aider au développement des régions rurales. Mon entreprise, MaltBroue, est située en région rurale et a bénéficié d’une de ces solutions, c’est-à-dire que nous avons eu droit à une subvention pour nous aider à développer nos produits : les malts spéciaux.
Où est la polémique et où sont les préjugés là-dedans ? Dans le mot subvention. Et pourtant ! Lorsqu’on m’a invitée à participer à ce salon, j’ai évidemment accepté. C’était l’occasion pour moi de faire valoir, oui mon entreprise, mais en même temps l’importance de l’aide accordée par les instances gouvernementales pour le développement d’entreprises niches. Qui dit niche, dit R&D, dit scepticisme, dit beaucoup d’investissements en temps et en argent avant que les revenus suivent. Honnêtement, si nous n’avions pas eu cette aide, MaltBroue n’existerait pas aujourd’hui.
À tous ceux qui croient qu’une entreprise ne devrait pas exister si elle ne peut pas se développer par elle-même, je dis que c’est d’avoir un esprit élitiste et fermé. Oui, aujourd’hui nous avons eu de l’aide. En échange, nous dynamisons notre région, entretenons les paysages, générons des retombées économiques et demain nous créerons de l’emploi et retournerons à la société ce qui nous a été donné. Oui, parfois les projets ne fonctionnent pas. Ça arrive. Mais donner la chance au coureur, une chance qui se mérite, est un investissement qui peut rapporter gros.
J’ose espérer que ma participation à ce salon aura fait une différence dans les futures politiques gouvernementales et quelle aura inspiré les participants des divers pays présents pour l’aide qu’ils octroieront aux entrepreneurs de chez-eux.
J’en ai évidemment profité pour réseauter, autant pour MaltBroue que pour les services et formations que j’offre en communications. Des retombées en perspectives ? Sûrement. J’ai eu d’intéressantes conversations avec des médias, des entrepreneurs, des développeurs et des décideurs politiques. Mais tel que conseillée par Madame Line Lagacé lors du récent Rendez-vous Acadie-Québec, je me donnerai jusqu’à 15 mois pour en avoir une idée juste.
C’est nécessaire au développement, même les grandes entreprises ont des subventions.
La personne qui remet en question les subventions ne sait probablement pas de quoi elle parle.