L’entrepreneuriat au féminin, discutons-en! Accepter l’imperfection, savoir s’entourer et ne pas s’oublier dans l’aventure de concilier travail-famille! Facile à dire, n’est-ce pas?
J’ai eu l’occasion de participer à un panel de discussion organisé par la Chambre de commerce du Témiscouata, lors d’une activité destinée principalement aux femmes.
Sur le panel se trouvaient 4 femmes entrepreneures. Certaines gèrent plusieurs employés, d’autres sont travailleuses autonomes. Certaines avec plusieurs années d’expérience en banque et d’autres pour qui l’aventure de l’entrepreneuriat débutent. Des mères, une grand-mère et une sans enfant.
Une belle variété où, malgré tout, j’y voyais plus de similarités que de différences. Quel que soit l’âge, nous avons vécu des défis semblables pour faire notre place, des défis familiaux qui se ressemblent, des doutes et des accomplissements.
Concilier entrepreneuriat et famille
Avant la tenue du panel, j’ai reçu une série de questions qui me seraient potentiellement posées lors de cette soirée. Cela m’a permis de me questionner sur le, ou les messages que je souhaitais partager, que ce soit en tant que femme ou en tant qu’entrepreneure.
LA question qui m’a le plus inspirée est celle-ci : quelles sont mes 3 clés de l’entrepreneuriat au féminin?
Je n’avais pas envie de tomber dans les habituelles qualités d’un entrepreneur. Oui, la détermination et la persévérance, c’est important, mais encore? Que pouvais-je apporter de différent et propre à toucher les femmes avec qui nous étions venues échanger. Qu’avais-je appris depuis les 15 dernières années et qu’est-ce qui m’a permis d’avancer dans ma vie de femme conciliant plusieurs chapeaux?
1. Accepter l’imperfection.
Quand je me suis lancée dans l’aventure de l’entrepreneuriat, j’avais 2 bébés et un 3e s’est ajouté en cours de route. Dans la fougue de ma jeunesse et de mon besoin de prouver à la terre entière que j’étais une superwoman, je faisais tout. Du moins, j’essayais. J’ai vite réalisé que c’était impossible pour mon équilibre personnel que je sois partout à 100%.
Probablement que d’accepter l’imperfection, ça pourrait aussi s’appeler le lâcher-prise. Accepter que j’aie le droit d’avoir une vie professionnelle et que ça ne brime pas mes enfants, au contraire. Y voir les avantages comme celui de me libérer facilement pour être près d’eux quand c’est important ou celui de développer une débrouillardise remarquable chez mes enfants.
C’est aussi accepter que mes objectifs d’affaires ne soient pas atteints aussi rapidement que si j’y avais consacré 100% de mon temps. Bref, c’est faire le choix de ses priorités et laisser du «lousse» au reste.
2. Connaître ses valeurs.
Ça, j’avoue que c’était un concept assez nébuleux pour moi il y a 15 ans. J’avais beau entendre que les valeurs c’étaient importants, est-ce que je pouvais mettre un nom sur celles-ci? Non.
Je crois qu’une réflexion en profondeur sur le sujet est nécessaire, et préférablement pas seule. En discuter avec un coach, un ami, un conjoint pour pousser la réflexion est essentiel.
Aujourd’hui, mes valeurs fondamentales sont claires et elles me guident dans les choix que je fais. Elles sont les premières à intervenir quand je dois prendre d’importantes décisions d’affaires. Oui, je veux développer mes entreprises, mais pas à n’importe quel prix.
J’ai aussi constaté avec le temps que je réagis physiquement quand une de mes valeurs n’est pas respectée. Quand je ressens ce malaise, c’est comme un signal d’alarme qui m’invite à me questionner plus en profondeur sur mes choix.
3. Apprécier SA valeur.
En tant que femme, on parle souvent du plafond de verre et du fait qu’on doive souvent travailler deux fois plus fort pour avoir la même reconnaissance qu’un homme. C’est encore vrai en 2017. Cependant, je crois qu’il y a une chose sur laquelle on doit travailler, c’est être capable de RECONNAÎTRE SA PROPRE VALEUR pour être en mesure de la faire reconnaître aux autres.
Je crois que les femmes sont souvent effacées de ce côté, qu’elles manquent d’assurance et ont tendance à rejeter du revers de la main un compliment parce que ça les met mal à l’aise.
Et nul besoin de vouloir devenir PDG d’une grosse entreprise ou Première ministre. Quand on réussit à s’apprécier à sa juste valeur, ça nous permet de dire non plus facilement, de facturer un juste prix pour nos services, d’oser accepter des mandats qui nous sortent de notre zone de confort, etc. Bref, se faire respecter c’est aussi se respecter soi-même avant tout.
Et vous, quelles sont vos 3 clés?