Récemment, j’ai participé à une présentation auprès d’élèves du secondaire. Ils suivent un cours optionnel en entrepreneuriat et nous étions trois jeunes entrepreneurs pour discuter de nos expériences avec eux.
Quand je peux, j’accepteavec plaisir ces invitations parce que je considère que l’entrepreneuriat doit absolument être valorisé. Ça été pour moi la meilleure école, autant au niveau professionnel que personnel.
J’ai senti que le professeur a trouvé que nos expériences n’étaient pas assez motivantes. Je n’ai pas eu la chance d’en discuter avec lui après coup, mais ça m’a surprise. Qu’en pensez-vous ? Est-ce que les jeunes du secondaire ont besoin d’un «pep talk» quand on va les rencontrer ou bien un discours teinté de réalité ? J’adore ce que je fais et je ne changerais pas mon statut d’entrepreneure, mais ce n’est pas vrai que tout est rose. Cependant, les difficultés sont autant de défis à relever, des défis pour lesquels on n’a pas toujours l’occasion d’être confronté sur le marché du travail.
Les tests de compétences entrepreneuriales? Le seul que je trouve adéquat est celui de VÉGA, groupe conseils en RH. Pour le reste, bof… Mais le monde a tellement besoin de cadre pour se sécuriser.
Les peps talk spectacle à la Chaput? Rien ne vaut l’authenticité. Keep it simple and straight, disait l’autre. Acheté.
D’ailleurs, l’âge moyen de début d’une vie d’entrepreneur avoisine les 40 ans… Oui, il faut explorer le marché du travail, idéalement.
Et si je me serais limité à ce que les gens penseraient ce que je ferais dans l vie. Dieu que je n’aurais pas fait grand chose.
Être entrepreneur, ce n’est pas la plus belle job du monde quand on la regarde d’un oeil extérieur. Il faut la vivre, il faut vivre cette passion, cette folie!
Malheureusement, les gens veulent avoir des héros vers qui s’inspirer. Mais, pourtant (encore plus en affaires), il faut trouver sa voie.
Le rôle d’un professeur, c’est nous donner les outils pour apprendre et non nous apprendre quelque chose.
Pour lire et échanger régulièrement avec toi Cindy. C’est vrai, que tu n’as pas de grandes histoires hypiques à raconter.
Mais, l’expérience d’entrepreneur que tu as vécu. Même si elle n’est pas hypique, elle a quelque chose à apporter à ces jeunes. C’est juste qu’ils auront besoin de vivre leur expérience pour comprendre que le partage que tu leurs as fait était sans aucun doute extraordinaire.
p.s. je suis aussi l’auteur du blog http://manwalkonearth.wordpress.com/, vous comprendrez peut-être pourquoi je ne suis pas limité à ce qu’on pensait ce que je pourrais faire 😉
En terminant, tu ne sais jamais ce que tu as pu leur apporter !
Même chose pour moi, le résultat du fameux test à été médiocre. Comme dit Patricia, on dirait que la société à besoin de test pour réussir à mettre un «tag» sur chacun de nous au lieu de prendre un personne et de voir son potentiel en tant que personne. La persévérance, la volonté, l’amour de ce qu’on fait.
Et oui ! il faut montrer aux jeunes ce qu’est la réalité et non pas leur gonfler une belle balloune qui leur explosera au visage, brisant du fait même leurs rêves parce qu’ils se seront lancer sans savoir, pas préparer.
Moi je sais très bien que si je n’avais pas vécu ce qu’est le marché du travail, ce qu’est être en milieu de travail je n’aurais pas été prête à faire le saut. Aussi si je n’avais pas eu la chance d’être en contact avec des collègues compétents qui nous permettent d’apprendre et grandir, l’expérience de l’entrepreneuriat aurait été très ardu.
Il ne faut pas oublier qu’avant d’être entrepreneur, l’on exerce un métier, l’on «vend» une compétence. Il faut donc l’apprendre cette compétence et prendre un minimum d’expérience.
Bravo pour ton implication Cindy ! ;o) Je suis certaine q
(fin de ma phrase…..)
que tu es un modèle inspirant pour eu! 😀
@Patricia, Je crois que tu as mis un doigt sur quelque chose : les gens ont besoin de cadre, c’est sécurisant. Et ça prend une certaine maturité pour sortir du cadre et être confortable. Et même quand on devient entrepreneur, ça prend plusieurs années avant que l’on ne devienne confortable.
@Bruno «ils auront besoin de vivre leur expérience pour comprendre que le partage» C’est donc vrai ! Je me reporte en arrière et moi aussi j’en ai eu des conseils et des histoires de gens d’expérience et je ne les ai pas écoutés. On se pense toujours meilleurs que les autres et que tout ça, ça ne nous arrivera pas à nous !
@Emilie Tu vois, être entrepreneure est pour moi aussi la plus belle chose au monde même si ce n’est pas toujours facile. On n’a rien dans la vie sans y mettre un minimum(maximum!)d’efforts… peut-être que ces jeunes que j’ai rencontrés sont encore les beaux rêveurs qui croient que tout vient facilement. On a tous été comme ça et c’est aussi nécessaire. Si je n’avais pas eu ce côté naïf, je n’aurais sans doute jamais parti ma première entreprise 😉
Salut Cindy!
Témoigner de ton expérience, c’est excellent. Les jeunes ont besoin de modèles et d’exemples. Il faut être conscient, lorsque l’on se lance en affaires, que c’est notre vie professionnelle et notre vie personnelle qui vont être affectées, alors, autant être prévenus! Être entrepreneur n’est pas un « rêve », c’est un métier qui s’apprend et oui certains devront travailler plus fort que d’autres.
Pour en revenir au test que tu mentionnes, j’aimerais simplement te donner le point de vue que l’on a chez nous, au SAJE accompagnateur d’entrepreneurs. Pour nous, être entrepreneur c’est un métier qui demande d’avoir/d’acquérir des compétences spécifiques. On a donc développé un « Profil des compétences entrepreneuriales » qui est disponible gratuitement sur internet (http://sajeenaffaires.org/profilentrepreneurial/index.htm). L’objectif de ce profil est de permettre à l’entrepreneur de se situer dans ces compétences entrepreneuriales et d’y travailler. Il n’est pas question d’étiqueter « entrepreneur ou non » qui que ce soit. Cependant, on doit être conscient des multiples chapeaux qu’un entrepreneur doit porter pour réussir, seul ou en équipe.
Continue à donner de ton temps pour favoriser le développement de la culture entrepreneuriale au Québec, on ne le fera jamais assez! On a besoin de gens comme toi !
Merci pour tes précisions Aurélie et vu comme ça, c’est bien utile en effet et c’est pourquoi on ne doit pas s’arrêter aux résultats obtenus, mais plutôt foncer tout en étant conscient de ses lacunes. De cette façon, on peut les combler ou bien s’entourer.
Coucou Cindy, les oreilles doivent te siffler, je parle de toi à un atelier des femmes d’affaires du Québec, pour démontrer ce qu’est un blogue élaboré
Merci, merci! De nouvelles lectrices en vue j’espère 😉