Dans le cadre d’un mandat, j’ai eu à rencontrer un monsieur âgé de plus de 80 ans, quelque peu réfractaire au changement. Les quelques communications par téléphone que nous avons eues pour fixer la date et le lieu du rendez-vous m’ont laissée un peu anxieuse. Il me donnait l’impression d’être « un vieux malcommode » qui n’en avait rien à cirer de rencontrer une « jeunesse » de 40 ans…
Pourtant, j’adore rencontrer de ces personnes qui ont un bagage et une histoire riches à partager. Depuis maintenant sept ans, j’écris des textes pour rendre hommage à des gens qui ont contribué de façon notable à leur communauté. Sur les sept personnes, au moins 5 étaient âgées de plus de 70 ans.
On a tout à apprendre de leurs expériences.
Pourtant, je sentais une résistance certaine de cette personne. Pourquoi? Je n’ai pas tardé à le savoir lorsque nous nous sommes rencontrés. D’emblée, c’est le premier sujet qui a été abordé. Avec tact et diplomatie, mais sans détour. Monsieur voulait qu’on le respecte pour son savoir et ses connaissances.
Je suis totalement d’accord avec ça!
Mais.
Je souhaite une certaine ouverture pour le changement et l’ajustement des réalités des années 70 à celles d’aujourd’hui. L’expérience et la modernité mises ensemble ne peuvent qu’être gagnantes.
Je souhaite un échange et non pas un discours à sens unique.
Vos expériences d’il y a 30 à 40 ans sont importantes. ABSOLUMENT. Mais elles doivent être ajustées à la réalité d’aujourd’hui.
Et. Ne vous en faites pas trop. Bon, vous vous sentez dépassé à 80 ans. J’ai 40 ans et je dois m’ajuster à la réalité de ceux qui en ont 25.
Et 15.
Et ça continue.
La réalité est que l’EXPÉRIENCE doit embrasser le CHANGEMENT. C’est comme ça qu’on avance.