En avril dernier, j’annonçais sur mon blogue que j’allais débuter l’écriture d’un livre. Pour moi, ça a toujours été quelque chose qui m’a attirée, mais en trouvant que ça représentait tout un défi.
Après plus de 2 ans à bloguer de façon disciplinée, je me suis dit qu’avec tout ce que j’avais écrit, j’aurais pu aussi bien pu écrire un livre. Je m’en sentais donc capable et en plus, le blogue était venu confirmer qu’il y avait des gens qui aimaient ce que j’écrivais. J’étais donc mûre pour un livre, j’avais confiance.
J’ai fait un plan d’écriture, je l’ai annoncé et j’ai commencé à écrire, un, puis deux chapitres. Ensuite? Rien.
Pourquoi? Parce qu’après la motivation du départ, j’ai perdu mon élan. Je me suis laissé emporter par le quotidien. Oui, j’avais un plan d’écriture, mais je n’avais pas de plan de match pour réaliser ce projet. Évidemment, j’avais « planifié » des plages horaires à mon agenda, mais ce sont les premières qui sautaient lorsque j’étais débordée.
Bref, ça manquait de sérieux ce projet! Quoi de mieux qu’une fin d’année pour se poser les bonnes questions et voir si c’est vraiment ce que l’on veut? Parce que toute la question est là finalement!
Ma grande question dans ce projet était d’arriver à comprendre pourquoi je réussis et persévère avec mon blogue alors que je n’y arrive pas avec mon livre? Je vous fais fi de toute ma réflexion, mais il y a une chose que j’ai comprise, c’est que le blogue m’apporte une gratification immédiate. Je sais tout de suite que des gens me lisent, partagent ce que j’écris et commentent. Un livre, c’est un travail solitaire dont les retombées ne se font sentir que beaucoup plus tard…
Constatant ce fait, et l’acceptant, je dois trouver une solution puisque je sais que je veux accomplir ce projet. Comment raviver ma motivation lorsque celle-ci décline? J’aime partager avec les gens, alors pourquoi est-ce que l’écriture d’un livre devrait être un processus solitaire? Je parle bien du processus, parce qu’on peut certainement écrire un livre avec un collectif d’auteurs, mais le processus d’écriture de chacun reste souvent dans l’ombre.
D’autant plus qu’il y a quelques personnes qui s’informent régulièrement de l’avancement de mon livre. J’espère qu’elles ne sont pas trop déçues d’apprendre que ça n’a pas vraiment avancé, mais contentes de savoir qu’elles pourront désormais partager ce projet avec moi, sur un blogue, zonelivres-oyez, dédié à ce premier livre, et pourquoi pas à ceux qui suivront 😉
Une troisième question existentielle doit être réglée : où vais-je trouver le temps? Je n’aurai pas plus de temps que l’an dernier pour réaliser ce projet. Je dois décider de prendre le temps. Une vraie décision et pas un vœu pieux. J’en ai donc profité pour faire le ménage dans ce que je faisais.
Professionnellement et personnellement, il y a des choses que j’aime faire et d’autres moins. Celles que j’aime moins faire sont souvent celles qui m’empêchent de dormir la nuit et qui me grugent mon énergie. Cependant, on ne peut pas toujours jeter par-dessus bord toutes ces choses qu’on n’aime pas parce que certaines sont obligatoires, mais je peux certainement trouver des gens pour les faire pour moi.
Le sacrifice à faire? Avoir un peu moins d’argent dans mes poches puisque je vais payer d’autres personnes pour le faire, mais j’achète par le fait même du temps et de la tranquillité d’esprit. C’est donc un très bon investissement!
Voilà donc où j’en suis. C’est un nouveau départ. Au plaisir de me rendre à la ligne d’arrivée avec vous!
J’ai adoré ce post, merci pour la sincérité, je vis ça en ce moment, je pensais que c’étais moi qui n’était pas normale, j’ai tellement culpabilisé.
Bonjour Cindy,
J’ai vécu la même chose avec mon livre Linkedin pour néophytes. Après le premier jet, j’ai voulu l’améliorer et je n’y arrivais pas. Dès que je rentrais dans l’écriture, je m’enfonçais et je ne voyais pas le bout. J’ai donc eu l’idée de le séparer et d’en faire 6 ebooks.
Ma conclusion, c’est que ma structure n’était pas assez étoffée. Chaque partie devrait pouvoir vivre tout seul. C’est rarement un roman. En fait, j’ai l’impression que notre état d’esprit change lorsqu’on écrit un livre. Tout doit être parfait, ce sera imprimé. Peut-être qu’on se donne plus de «lousse» dans l’écriture de nos billets 🙂
Je me suis inscrit. Bonne aventure.