Hier, j’ai terminé ma journée sur une note amère. Moi qui apprécie tellement la collaboration et le partage, j’ai dû subir, et accepter, une fin de non recevoir. Déstabilisant. Difficile à comprendre. Frustrant.
Pourtant, je n’ai pas l’impression d’être naïve en ayant sauté à pieds joints dans la collaboration et l’ouverture pour mener à bien mes affaires. L’esprit de compétition? La chasse gardée? Très peu pour moi. Enfin, un peu de compétition oui, mais pas de compétition malsaine. À travailler avec d’autres personnes dans mon domaine d’activité, ça m’a tellement apporté jusqu’à maintenant, c’est incroyable!
Voyons! Qui peut prétendre tout savoir au point de se passer des autres?
De mon côté, le point de vue des autres me fait cheminer. Parfois j’ai raison, parfois j’ai tort. Parfois, ma position est bonifiée par une intervention de quelqu’un d’autre. Et c’est tellement gratifiant quand la position d’un autre est bonifiée par mon intervention!
Est-ce que mon ouverture peut me jouer des tours en affaires? Possiblement. Je suis peut-être en train de m’en faire jouer un d’ailleurs. Mais un premier tour après un an et demi à pratiquer le partage et la collaboration, je pense que c’est loin d’être suffisant pour me faire changer d’idée.
La communication n’est pas une science exacte, c’est une science humaine. Bien sûr, il y a des règles de base à suivre pour rendre les communications efficaces, mais il y a aussi une part de flair et de finesse qui peuvent rendre une campagne doublement réussie. Cette partie des communications s’acquiert par l’expérience et par l’écoute. Les interprétations générales varient selon la personne. On a besoin des autres pour mieux conseiller ses clients. Un peu comme un mastermind group, qui est, tout simplement, un groupe de gens qui échange des idées, de l’information et des ressources afin de s’aider les uns les autres à atteindre leurs objectifs respectifs.
Alors je n’ai qu’un message à passer : si vous avez un conseiller qui dénigre systématiquement tout ce que d’autres professionnels de son domaine vous suggérerons, c’est une alerte rouge!
Parlant de collaboration, que diriez-vous de collaborer avec vos clients?
Il faut leur faciliter la vie pardi! Si vous rendez une vente compliquée, croyez-vous vraiment que ceux-ci auront le goût de faire affaire avec vous?
Et si jamais, pour une raison X, c’est un peu plus compliqué de faire affaires avec vous, il faut compenser pour rendre le service tellement agréable, que le petit effort supplémentaire ne dérangera pas le client.
SURTOUT, surtout, ne dites jamais à votre client que «c’est comme ça que ça se fait»! Ce n’est pas à lui de comprendre «comment ça se fait», mais à vous de lui expliquer. Et ce, avec plaisir!
Il y a quelqu’un aujourd’hui qui a perdu une vente. Et son compétiteur, en plus de gagner une vente, a aussi gagné une cliente fidèle qui référera son entreprise pour ses bons services. Tout ça parce qu’on a pris soin de me faciliter la vie.
Une petite phrase anodine comme «c’est comme ça que ça se fait«, fait sentir au client qu’il est dérangeant. Elle ne sert qu’à soulager votre frustration. C’est ici que le veille adage «tourner sa langue 7 fois avant de parler» prend tout son sens et peut vous faire gagner gros. Un principe qui est parfois oublié dans le feu de l’action et à l’ère des médias sociaux…
`Très intéressant et pertinent ton message sur le blogue. Je suis d’accord avec une saine collaboration, question de flair. Cependant, je conserve une certaine réserve envers les gens qui veulent avoir plein d’informations sans avoir à faire d’efforts. J’ouvre le robinet d’échange selon mon ressenti.
Parfois c’est plus, parfois c’est moins.
Bonne journée
Louise B.
Tu l’as bien dit Louise, «le robinet d’échange», donc il faut qu’il y ait échange. Dans la collaboration, tout le monde doit être gagnant, si non ce n’est pas de la collaboration. Merci pour ton commentaire!
«Il y a quelqu’un aujourd’hui qui a perdu une vente.»
Quelqu’un qui ne connaît pas la valeur d’un client.. encore moins d’un client fidèle et satisfait.
Très bon billet Cindy.
Christian
Je partage ton point de vue. Il me semble que la collaboration ou sa recherche dans mes activités professionnelles m’a toujours guidé à un point tel où cela s’est retourné contre moi à quelques reprises. Néanmoins, avec du recul, je me rends compte que tout ça en valait la peine. Ça doit être une retombée de mes trois ans de vie en collectivité (en commune si vous préférez 🙂
Cindy, j’ai relu ce billet aujourd’hui, et il me fait du bien. Nous ne sommes pas seules à avoir cette vision des affaires. Oui, je m’ attends à certainement perdre des mandats par candeur peut-être, mais j’aurai le mérite d’ être restée alignée sur mes valeurs.
Quand je suis mal à l’aise avec un mandat, c’est souvent parce qu’une de mes valeurs n’est pas comblée. C’est un travail de vigilance constant parce qu’il faut aussi apprendre à dire non parfois.
Cindy, reste collée à tes valeurs, incluant celle de la collaboration confiante. Tu ne peux pas te tromper quand tu donnes le meilleur de toi-même.