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Pourquoi utilise-t-on un tic de langage si souvent? Comment réagissez-vous aux tics de langage de ceux que vous écoutez? « Euh », « je dirais », « bon », « voilà ». De temps en temps, ça passe, mais répétés à outrance, ils finissent par vraiment être dérangeants. Ce n’est plus le message que l’on entend alors, mais plutôt ce mot ou cette expression qui revient trop souvent. Comment s’en débarrasser?

Pourquoi utilise-t-on ces tics de langage ?

Ces tics sont souvent utilisés pour remplir les blancs dans notre élocution. Ces blancs ou ces silences qui nous font peur dans nos présentations. Pour les cacher, on développe souvent des tics de langage.

Existe-t-il différents tics de langage ? Céline Préaux dans son article intitulé : les tics de langage qui ruinent votre crédibilité relève quelques types de tics de langage. En voici 5 :   

Quelques types de tics de langage :

  1. Le jargon : vocabulaire souvent utilisé dans votre profession.
  2. Les clichés : utiliser les métaphores les plus populaires. Cela peut indiquer à votre auditoire que vous avez négligé le contenu de votre discours.
  3. Le hoquet : utiliser trop souvent les « Euh » par exemple. Mieux vaut faire une pause que de les utiliser à répétition.
  4. Les questions rhétoriques : une fausse question qui n’attend pas de réponse. Exemple : Ne vous avais-je pas averti ?
  5. Les fausses excuses. Vous arrivez en retard et mentionnez : « Je m’excuse si j’ai offusqué quelqu’un ». C’est plus honnête, d’exprimer vraiment vos excuses et d’expliquer le pourquoi de votre retard que de balayer le tout de vagues excuses.

Comment se débarrasser de ses tics de langage ?

  1. Les identifier en s’enregistrant;
    Lorsque j’ai demandé à mon adjointe de me filmer pendant que je donnais une conférence, ça faisait déjà plusieurs années que j’en faisais. Je dois vous avouer que j’ai été estomaquée de la quantité de « Euh » que je pouvais dire! Tant qu’on ne s’est pas entendu, c’est difficile d’identifier nos tics.
  2. Parler plus lentement;
    Ne serait-ce que pour être plus zen lorsqu’on parle devant un public. Personnellement, on ne m’a jamais dit que je parlais trop vite. Cependant, j’ai parfois l’impression d’être « donc bien essoufflée »! Je sais que c’est dû au fait que je ne prends pas mes pauses aux bons moments afin de reprendre mon souffle. Ce sont des choses qui s’apprennent et s’améliorent. Ça fait partie de ma « to do » liste aussi 😉
  3. Se lancer des défis, exemple ne pas dire « Euh » de toute la journée;
    Un peu difficile j’en conviens parce que nos tics de langage, la plupart du temps, on ne se rend pas compte qu’on les a. Rien ne vous empêche de vous lancer ce défi à deux et demander à l’autre de vous faire remarquer chaque fois qu’un « euh » sort de votre bouche.
  4. S’entraîner : pratiquer notre présentation;
    Il y a une grosse différence entre se préparer et se pratiquer. J’ai toujours préparé avec grand soin mes présentations. Cependant, il m’est arrivé une fois de ne pas pratiquer. Ça n’a pas été un flop puisque je maîtrise tout de même mon sujet, mais ce n’était pas aussi fluide que ça aurait dû l’être et j’étais moins calme devant mon public. 

Vous ne faites peut-être pas de présentation officielle devant un public, mais lorsqu’on est en affaires, il se présente toujours des occasions où l’on doit se présenter devant un groupe, faire une entrevue à la radio ou simplement exprimer un point de vue en réunion. La fluidité de notre discours rend alors notre message beaucoup plus clair.