Vous êtes-vous déjà arrêté à vous demander si le message que vous communiquez était construit de façon à s’adresser à tous les types de personnes? Loin de moi l’idée de me lancer dans une explication complexe et scientifique. Je tiens simplement à allumer un intérêt pour vous questionner sur votre façon de parler aux gens, que ce soit de vive voix ou par écrit.
D’abord, quel est votre mode de communication dominant? Si vous n’êtes pas certains et que ça vous intrigue, voici un site explicatif avec un test en ligne pour voir quelles sont vos préférences communicatives. Mon mode de communication dominant est très émotif (cerveau limbique gauche) mais peu ordonné (cerveau limbique droit), bref j’aime me fier à mon intuition. J’utilise de façon égale la logique (cerveau cortical gauche) et la créativité (cerveau cortical droit), mais ce n’est pas ce qui domine mes communications.
Sachant cela, il est très facile de comprendre pourquoi j’aime le contact avec les gens, le réseautage, les relations humaines. Observez les gens autour de vous et lorsque vous les connaissez bien, vous êtes en mesure de trouver quelle est la partie dominante de leur cerveau.
Croyez-vous que si je ne parle qu’avec mes émotions je serai en mesure de bien me faire comprendre par quelqu’un de très cartésien? Évidemment pas. Mais l’exercice n’est pas toujours facile puisque naturellement notre côté dominant prend le dessus.
Faites l’exercice de revoir votre façon de vous présenter lorsque vous rencontrez quelqu’un et que vous n’avez que 30 secondes à 2 minutes pour capter son intérêt. C’est ce qu’on appelle un elevator pitch, c’est-à-dire «une courte présentation de 30 à 60 secondes de ce que vous faites et pourquoi quelqu’un devrait travailler avec vous.» Cette définition est tiré de cet intéressant article: l’anatomie d’un elevator pitch.
Donc, vous rencontrez une personne que vous connaissez pas et ne savez pas quel est son côté dominant. Soyez sûr d’y intégrer des informations qui viendront toucher les 4 régions du cerveaux: les émotions, les faits, les possibilités et le comment.
Considérant ces aspects, j’ai tenté une présentation «1 minute» de mes services:
1- C’est un fait et je m’adresse au cerveau logique.
Bonjour, je suis Cindy Rivard, conseillère et formatrice en communication. J’accompagne principalement les petites entreprises et organismes pour les aider à mieux cibler leur clientèle et choisir les meilleurs moyens pour lui communiquer un message efficace dans le but d’accroître ses ventes.
2- Comment je réalise mon offre? Je m’adresse au cerveau contrôlant.
L’accompagnement se fait de façon individualisée en entreprise ou bien, je transmets mes connaissances en groupe au moyen de formations, ateliers ou conférences.
3- Qui suis-je? Je m’adresse au cerveau émotif.
J’ai à mon actif une soixantaine de présentations données au cours des 2 dernières années, pour des groupes variant de 10 à 180 personnes et je tiens un blogue depuis 3 ans où ma clientèle peut trouver trucs et conseils pour aller de l’avant.
4- Je m’adresse à nouveau au cerveau contrôlant, qui est probablement resté sur sa faim.
Mon approche, concrète et adaptée aux réalités de mes clients, plait beaucoup.
5- Qui suis-je? Les cerveaux émotifs seront sensibles à cet argument.
Cette force me vient du fait que je suis également propriétaire d’une entreprise agroalimentaire. Les réalités de mes clients, leurs contraintes et opportunités, je les vis moi aussi.
6 – Enfin, je m’adresse au cerveau créatif, celui qui aimera imaginer vers où il peut aller.
Il me fera plaisir de travailler avec vous pour cibler vos besoins, établir une stratégie et vous aider à la mettre en oeuvre pour vous permettre d’atteindre les sommets que vous désirez. Permettez-moi de prendre vos coordonnées afin de vous faire parvenir une offre plus détaillée de mes services.
Qu’en pensez-vous? Évidemment, ce n’est qu’un canevas qui est adaptable à la personne avec laquelle on se trouve, le temps dont on dispose et les connaissances que l’on a de son marché, ce qui nous permettent parfois d’ajouter un argument plus pointu et approprié.
Et vous, quelle est votre présentation?
Présentation dites-vous? J’imagine que quelque part, moi aussi, c’est le mix émotif et peu ordonné qui part avec le coffre de la banque de mon esprit… 🙂 Par contre, depuis que j’enseigne au niveau collégial et suite à mon évaluation par mes étudiants de l’automne dernier, mes qualités et mes défauts (moi qui me pensais parfait…) sont ressortis. En résumé, la relation enseignant-élèves ainsi que l’enthousiasme à transmettre la matière (incluant l’humour) sont mes forces. Par contre, la transmission de la matière de façon ordonnée (approche pédagogique), la gestion de classe (contrôle) et d’autres facettes sont ressorties parmi mes faiblesses. Alors que je pensais qu’enseigner, c’était transmettre ses connaissances avec passion (mes forces), je me suis rendu compte qu’il faut savoir comment (tout le reste…). Je peux bien me justifier en prétextant que je suis un «nouveau» prof et que tout ce qui concerne la pédagogie ne s’enseigne pas (au niveau cégep) bien que les nouveaux profs bénéficient d’un encadrement durant la première année. Toutefois, cette expérience est semblable à se placer devant un miroir à chaque jour. C’est très enrichissant et ça oblige à nous ajuster dans l’espoir de toucher chaque étudiant, ce qui finalement est la prémisse de ton texte. Merci de susciter la réflexion.
Super bon article Cindy et très intéressant, merci.
Merci pour votre appréciation Diane et Michel!
J’aime ton humilité Michel. Il faut savoir accepter ses faiblesses – Et non, désolée, tu n’es pas parfait 😉 – pour s’améliorer. Certains n’ont pas cette volonté ou ouverture là!
sans commentaire .franchement c un exposé que jadmire enormement. bonne continuation