Lors d’une récente formation que j’ai donnée à des gens d’affaires, propriétaires ou cadres de PME ou organismes, quelqu’un m’a dit : « oui, mais c’est bien beau tout ce que vous dites, mais ça prend un minimum d’habiletés relationnelles, un minimum de goût pour l’écriture pour réussir à réseauter efficacement sur le Web. »

Sachant que dans de petites entreprises, on porte plusieurs chapeaux et que certains de ces chapeaux nous font mieux que d’autres, il est tentant de réponde : «Oui, c’est vrai». Mais c’est un peu trop simpliste.

Si ces gens ont pris le temps de participer à cette formation, c’est qu’ils avaient tout de même un minimum d’intérêt pour en apprendre plus. Ils croyaient que le Web et les réseaux sociaux pouvaient être bénéfiques pour le développement de leurs affaires. Tout comme apprendre à lire et comprendre les états financiers ou apprendre à vendre ses produits et services.

Habituellement, si on est en affaires, on a dû passer par une panoplie d’apprentissages qui nous permettent de gérer efficacement notre entreprise. On ne peut pas être parfait dans tout et on s’entoure de gens plus compétents que nous et qui peuvent combler nos lacunes.

Peut-on s’entourer de gens qui combleront nos lacunes lorsqu’on parle d’habiletés relationnelles? Personne ne pourra vous remplacer, vous, en tant que personne. Mais les habiletés relationnelles sont des qualités qui s’acquièrent, si on le veut bien.

Isabelle Fontaine, détentrice d’une maitrise en communication organisationnelle et coach de gestion parle justement de ce développement des compétences dans son livre Empower, qui traite de stratégie pour maximiser notre intelligence émotionnelle. « Tout ce que nous avons besoin pour entrainer notre cerveau au bonheur et à la performance est de la pratique! Si par la pratique assidue, nous obligeons notre cerveau à emprunter des chemins émotionnels moins fréquentés, nous allons développer de nouvelles habitudes neuronales et probablement même susciter la croissance de nouveaux neurones. (…) Le but de l’entrainement consiste à changer les options par défaut du cerveau, à s’offrir plus d’options pour que toute nouvelle possibilité devienne une habitude. »

Autrement dit, notre cerveau a une capacité d’adaptation et pour l’avoir moi-même expérimenté avec les habiletés relationnelles, je peux vous affirmer que c’est possible. Évidemment, il faut faire l’effort de départ, c’est-à-dire de prendre la décision de changer et de poser les actions en conséquence.

Les réseaux sociaux demandent des habiletés relationnelles et ce commentaire reçu pendant la formation démontre qu’au-delà de la technique sur le Web, il faut d’abord et avant tout régler les détails humains, c’est-à-dire les excuses qu’on se donne pour ne pas avancer et qui relèvent pour la plupart d’un manque de confiance en ses capacités. Personne ne peut vous remplacer, mais vous pouvez vous faire accompagner dans cette démarche.

Apprendre à utiliser les réseaux sociaux, c’est beaucoup plus que de connaître comment ça marche techniquement parlant.

Un autre classique que j’entends en formation c’est : « Oh! Mais ça prend du temps tout ça! »

Je suis toujours un peu surprise quand on me dit ça, mais en même temps, je comprends. Surprise parce que je me dis que les gens qui prennent la peine de suivre une formation s’attendaient peut-être à ce que ce soit facile. Un peu à la mode des régimes minceur miracles.

Désolée, mais la magie ça n’existe pas.

Malgré ma surprise, je comprends aussi. C’est dans la nature humaine d’éviter les efforts et puisqu’on vit dans un monde où tout va de plus en plus vite, investir du temps dans quelque chose d’intangible, comme le réseautage en ligne, nous demande une volonté considérable.

Vous êtes d’accord avec cette dernière phrase?

Si vous l’êtes, si vous êtes d’accord avec le fait que d’investir du temps dans quelque chose d’intangible comme le réseautage en ligne, nous demande une volonté considérable, c’est qu’il y a un petit bout qui n’a pas été bien saisi. Le réseautage ça se planifie. En fixant nos objectifs et en ayant prévu les étapes à venir pour l’atteindre, on sort de l’intangible pour avancer vers quelque chose de concret.

Il y a moyen de planifier le développement de notre réseau de contacts tout en restant humain et authentique dans nos relations. C’est une question de trouver l’équilibre entre les deux et le meilleur moyen de réussir est d’abord de commencer.