C’est pour des matins comme aujourd’hui qu’on refait le plein de motivation pour continuer à foncer dans cette folie d’avoir une entreprise (ou deux!). Non mais, la question se pose : pourquoi se lancer en affaires alors qu’on pourrait tout aussi bien se la couler douce avec un bon salaire et des conditions de travail avantageuses?
Est-ce que c’est trop en mettre que de comparer la chose aux sports extrêmes?
Je rigole, mais juste un peu.
J’ai une entreprise depuis 2004, mais aussi bien dire que je suis en affaires depuis 2002 puisqu’avant de mettre sur pied cette première entreprise, il y a eu beaucoup de démarches qui ont dû être faites. Depuis, je vis dans des montagnes russes et vous verrez que la comparaison est tout à fait juste! Quand on prend place dans un wagon de montagnes russes, le départ se prend tout doucement, on grimpe la montagne …lentement… Et puis, ça y est, ça dégringole, ça remonte, on prend des détours et on a parfois l’impression de faire face au vide ou d’être tenu par les pieds en haut d’un précipice.
Mais dans les creux et devant les précipices, on s’accroche. Parce qu’on sait qu’en fin de compte, on va remonter sur le haut de la montagne russe. Et quand on est en haut, on voit loin devant nous, on voit un vaste horizon plein de possibilités. C’est tellement stimulant! C’est pour cet instant en haut de la montagne qu’on est capable de s’accrocher et continuer. On sait ce qu’il y a devant nous, on l’a vu et on veut l’atteindre.
Rester en haut de la montagne? Non merci.
Rester en haut de la montagne, c’est accepter le statuquo et donc s’assurer qu’on n’atteindra jamais cet horizon qu’on a aperçu au loin. Alors on fait un pas de plus en avant, même s’il peut nous faire plonger à nouveau en bas de la montagne ou nous faire prendre un détour imprévu.
Une fois qu’on a remonté en haut, en plus de voir qu’on s’approche de l’horizon tant convoité, on se rend compte que ce creux était nécessaire pour nous faire avancer.
Alors, êtes-vous d’accord avec moi que c’est un sport extrême l’entrepreneuriat? Extrêmement stimulant, difficile, ingrat et gratifiant à la fois!
Portrait réaliste et fun en même temps 🙂
Un sport extrême, ça reste à voir 😉 Il est vrai que pour réussir en affaire, c’est comme réussir dans les sports. Ça demande beaucoup de discipline et de persévérance.
Bonjour Cindy,
Le développement des organisations répond à une loi qui s’appelle la courbe «sigmoïde». C’est une courbe en S retrace l’histoire de la vie elle-même. L’évolution commence lentement, d’abord marquée par quelques hésitations,un certain déclin, pendant une première phase d’expérimentation, qui représente l’effort de poussée des montagnes russes avant de croître, la phase de la montée de la montagne, puis de décroître, la dessente. Le secret de la croissance durable est de commencer une nouvelle courbe sigmoïde avant que la première courbe commence à décliner. Cela est évident si on veut s’assurer de la croissance. Quand on est en haut de la montagne, on doit créer une crise, le point d’avancée vers la descente folle et sinueuse, pour progresser même si l’organisation va bien et que certains indicateurs montrent qu’il serait suicidaire de changer quoi que soit à des méthodes qui fonctionnent. En exemple,le développement de la forêt avec ses catastrophes naturelles que sont les feux illustre bien le principe de la reconstruction. La forêt arrivée à maturité doit brûler pour se renouveler. Vouloir enrayer les feux de forêt n’entraîne que des effets pervers sur l’écologie. À long terme, le système perd de son adaptabilité, de sa variété, de sa résistance.
Cette crise permet à l’organisation de s’adapter à son environnement et de progresser.
Référence: Charles Handy, Le temps des paradoxes, Montréal, Éditions du Trans-Continental, 1994, p.54-57
Image: http://www.flickr.com/photos/46267931@N05/5351709861/
Salutations!
C’est en s’inspirant du modèle des forêts qui doivent bruler que 3M s’est toujours amélioré.
En effet, la forêt d’épinette cultive sont organisation pour passer au feu. Une série de poteau très élevés avec de l’écorce sèche, des petites branches sèches, sans feuillage. Une sève inflammable qui peut même s’allumer spontanément sous le soleil lorsque la forme de bulle le permet. Le tout, avec un bouquet d’aiguilles touffue qui contient les cones qui doivent absoluement brûler pour rejeter les graines.
3M fait en sorte de provoquer constamment les crises pour mettre sur pied de nouveaux produits. Ces nouveaux produits doivent toujours constituer une part importante de leurs revenus, par rapport aux anciens produits.
Le travail est donc toujours en développement.
A notre échelle, cela veut dire de se remettre en question sur nos approche pour constamment offrir une plus value à nos clients.
Bonne journée,
(En étant persuadé que tu n’est pas trop dans le creux de la vague en ce moment.)
Je comprends exactement comment tu te sens. Preuve à l’appui 😛 http://www.facebook.com/photo.php?fbid=483358910795&set=a.454886855795.250619.586475795
@Jean-Claude Je suis estomaquée! Je n’ai jamais étudié le développement des organisations, j’ai simplement écrit ce que je vis et c’est exactement cette courbe sigmoïde que vous avez pris soin de mettre en image dans Flickr. En fait, elle illustre mieux que mes montagnes russes parce que oui, il y a des creux, mais en effet, les creux ne me font pas reculer au même point où j’étais avant, la courbe ascendante suivante est donc plus haute ce qui me permet de continuer vers le haut. Intéressant!
@Merci Vincent, j’ai bien rigolé avec ton illustration aussi.
Moi, ce que je retiens de ce billet, c’est que Cindy est une grande poête. Un talent fou pour INSPIRER et faire passer des concepts autrement expliqués de façon ardue et souvent trop académiques.
Chapeau Madame l’entrepreneure, je te vois bien comme future ministre de la Jeunesse entreprenante (en remplacement du ministère de la déséducation et des illusions)
Merci beaucoup pour ce beau compliment! Si ce que j’écris peut inspirer, alors mission accomplie. Je crois que j’.cris d’abord et avant tout pour moi, mais quand ce qu’on ressent en dedans vient trouver écho chez d’autres, c’est très gratifiant.
Pour la politique, ca ne fait pas partie de ma vision à long terme pour inspirer les autres, mais un ministère de la jeunesse entreprenante est une belle vision d’avenir 🙂