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Fascinant de constater à quel point un palmarès peut faire parler. Quel genre de palmarès?  Ici, on donne un classement du top 100 des influenceurs Web 2.0 au Québec. Qu’a-t-il de différent? Pourquoi j’en parle? Parce que j’y figure en 27e position.

C’est la première fois que ça m’arrive de figurer dans ce genre de palmarès, mais ce n’est pas la première fois que j’en entends parler. À chaque fois, il y a des gens qui sont très fiers d’y figurer, d’autres qui sont fâchés de ne pas y être, d’autres encore qui font mine de s’en balancer. Personnellement, je crois que ceux pour qui ça ne présente vraiment aucun intérêt n’en parlent tout simplement pas.  En parler, ne serait-ce que pour dire que ça ne change rien dans notre vie, c’est déjà profiter de ce palmarès pour faire croître son capital de sympathie.

Flatteur et futile

Enfin, si j’en parle c’est effectivement parce que ça ne me laisse pas indifférente. Oui c’est flatteur d’y figurer, mais doit-on pour autant se prendre plus au sérieux? Absolument pas. Pourquoi ne pas comparer ça aux meilleures chansons de la semaine? Parce que c’est un peu ce dont il est question ici. Ce palmarès a été fait pour les dates des 23 au 25 novembre. Le même palmarès fait à une autre période pourrait donner un tout autre résultat.

J’ai essayé de comprendre ce qu’est ce Klout Score, c’est-à-dire l’outil utilisé pour calculer notre influence sur le web. Gadget futile ou outil intéressant? En tout cas, il a le mérite de nous amuser et de nous occuper pendant un moment! On dit qu’il analyse 35 variables différentes pour décider de notre influence. Ai-je vraiment le temps d’essayer de comprendre ça? Vraiment pas.

Je pensais avoir compris qu’on ne doit pas se fier uniquement à notre pointage Klout. À ceux qui se demandaient pourquoi ils n’y figuraient pas malgré un klout plus élevé que la personne qui détient la première place, je croyais qu’une partie de la réponse se trouvait dans la variable "true reach" et qui correspond à votre audience réelle. Il y a une grosse différence entre une audience de 38 et une audience de 3000. Enfin, là s’arrête mon analyse parce que ça commence à ressembler à un jargon d’initié.

Mais je me suis cassée la tête pour rien puisque, après un échange avec l’auteur du palmarès, Raymond Morin, j’ai appris qu’il avait fait ce travail à la main. L’outil ne permet pas de sortir automatiquement une liste des influenceurs du Québec. Si je figure dans ce palmarès c’est parce que l’auteur me connaissait et ne connaissait probablement pas la personne avec un pointage Klout de 72. Ça consolera ceux qui aurait voulu y figurer et calmera ceux qui se "pettent les brettelles" 😉

Fabuleux

Oui c’est fabuleux.  Il y a beaucoup de gens que je connais dans ce palmarès, dont plusieurs avec qui j’ai fait le pas vers la poignée de main pour cimenter le contact. Je peux affirmer que la plupart d’entre eux ont une influence dans leur milieu ou dans leur secteur d’activité. C’est pourquoi, quand je lis l’article de Stéphane Guérin, qui, en réponse à ce palmarès, mentionne que seul quatre grands noms auraient le mérite d’y figurer parce qu’ils font une différence, je ne suis pas d’accord. En effet, ces quatre personnes font une différence dans le Québec dans son ensemble, mais faut-il absolument être un grand nom connu de la scène du Web 2.0 pour faire une différence et influencer les autres dans son milieu?

Le Web 2.0 en est encore à ces balbutiements au Québec. Il est tout à fait normal qu’on retrouve des gens peu connus dans ce palmarès alors, si j’y figure, oui c’est fabuleux à mon avis. Mais dans la même veine, si le même palmarès ressort demain et que je n’y suis pas, est-ce que ça fera une différence? Non, parce que ce palmarès ne changera pas l’influence que j’ai dans mon milieu.

Je n’ai pas, dans ma liste d’objectifs, celui de figurer dans les palmarès, mais j’ai celui d’avoir une influence positive sur les gens qui m’entourent. Le Web est un outil qui permet d’accroître son influence, suffit de l’utiliser efficacement.

Les grands oubliés

Il ne faut pas négliger que cet outil mesure notre influence sur les médias sociaux. Le Web 2.0 c’est beaucoup plus vaste que les médias sociaux seulement.  Je connais des personnes très actives et influentes dans leur secteur, qui travaille à amener les gens à utiliser divers environnements du Web 2.0 pour faciliter leur travail, mais ces personnes ne figureront probablement jamais dans ces palmarès.

Bref, à mon avis, les gens qui y figurent sont probablement, oui, des influenceurs, mais comme dans tous les domaines, il y en a qu’on connait parce qu’ils prennent les devants sur la place public et d’autres qu’on connait moins parce qu’ils travaillent dans l’ombre. Ils n’en sont pas moins influents.