La rédaction pour le Web est un beau casse-tête parfois. On veut que nos lecteurs aiment ce qu’ils lisent, mais on doit aussi s’adresser aux robots des moteurs de recherche. Et puisque le Web fait partie intégrante de nos vies, nous sommes appelés à «parler» de plus en plus avec les moteurs de recherche.
Voici 10 astuces de rédaction qui peuvent faire une différence, tirées de la formation de Pascal Pelletier, rédacteur professionnel.
1. Par les mots clés, tes textes tu commenceras;
Les mots clés les plus forts pour les moteurs de recherche sont situés dans le titre, les sous-titres et dans les 250 premiers caractères de votre texte.
2. Dans chacun des paragraphes, les mots clés tu répéteras;
Vos mots clés représentent votre idée maîtresse. C’est utile autant pour accrocher vos lecteurs que pour les robots des moteurs de recherche. Maintenant c’est à vous de trouver comment vous répéter sans en avoir l’air.
3. En caractères gras, les mots clés tu accentueras;
Les moteurs de recherche privilégient les mots gras. N’utilisez pas l’italique. Le souligné devrait être utilisé uniquement pour les hyperliens.
4. Un langage simple et des phrases courtes tu utiliseras;
Dans le but Pour de simplifier la lecture, la rendre le plus rapide possible, privilégiez choisissez la règle des trois C : courts, concrets et connus.
«Dans le but de» devient «pour». «Privilégiez» devient «choisissez». Vous pensez que j’exagère? Privilégiez contient 4 syllabes et choisissez, seulement 3. On économise quelques micros-secondes.
5. Une seule idée par paragraphe tu écriras;
Court et simple. Une idée à la fois, avec une accroche qui nous donne le goût de passer au paragraphe suivant.
6. La voix active tu privilégieras;
Ce conseil est probablement celui qui me sera le plus difficile à suivre. Je crois bien que j’utilise la voix passive un peu trop souvent. (Le menuisier construit cette maison au lieu de la maison est construite par la menuisier).
7. À l’impératif tu t’exprimeras;
Interpellez les gens directement. Ils se sentiront plus concernés.
8. Aucune abréviation tu n’emploieras;
Ça vaut autant pour les acronymes que pour le langage SMS (Short Message Service). Ne tenez pas pour acquis que les gens savent de quoi vous parlez. Dites-leur.
9. Les lettres et chiffres lisibles tu écriras;
Contrairement à la lecture sur papier, ce sont les caractères typographiques sans empattement qui sont à privilégier pour vos sites, comme Verdana, Arial, Helvetica ou Tahoma. Quant aux nombres, ils doivent tous être écrits en caractères numériques. N’oubliez pas, il faut écrire le plus simple possible. Pour l’oeil, c’est beaucoup plus rapide lire 28 que vingt-huit.
10. Droit au but, tu iras.
Le Web va vite. Les gens sont pressés. Donnez-leur dès le début ce qu’ils cherchent. C’est la meilleure façon de les inciter à poursuivre la lecture et, ultimement, de les inciter à l’action. Garder le «punch» pour la fin? Pas sur le Web. Les internautes ne vont pas jusqu’à la fin s’ils ne sont pas sûrs d’y trouver leur compte.
Comme vous avez pu voir, j’ai biffé quelques mots en relisant mon texte. Je jugeais qu’ils étaient de trop. En trouvez-vous d’autres? Quel est, selon vous, le plus gros défaut de mon texte après à la lecture de ces commandements?
Ce sont des clefs que je j’applique depuis des années. Parfois avec succès, parfois moins. Tu as raison de dire que ça prend de la pratique pour y arriver.
Bonne synthèse. Des améliorations à ton texte? Je parlerais de 10 astuces plutôt que 12 en intro. 😉
Très bons commandements, que j’essaie d’appliquer mais ce n’est pas toujours évident…! Mais on ne lâche pas!
Merci pour ces conseils
Rires! Merci pour ton oeil de lynx Cyrille. Ce n’était pas à ça que je songeais, mais je vais corriger cette coquille!
Je suis d’accord avec vous deux, ce n’est pas toujours évident à appliquer. L’idée est de s’améliorer au moins 😉
Bonjour,
Lecture très intéressante, félicitation! Par contre, je me demande s’il est vraiment primordial d’utiliser un langage simple lorsqu’on rédige. Je fais partie des gens qui n’auraient pas biffé votre rédaction.
Merci!
Je crois, en effet, que mes textes sont déjà assez simples, mais considérant que de plus en plus de gens utilisent des appareils mobiles, peut-être est-il pertinent de faire encore plus court? Plusieurs personnes utilisent un langage d’initié sans s’en rendre compte, alors je pense que ces conseils sont importants à garder en tête pendant la rédaction. J’ai pu voir que vous êtes dans le marketing mobile, alors je vous retournerais la question : qu’en pensez-vous vu sous cet angle?
Merci Cindy pour ces conseils.
Très intéressant le point que tu soulèves concernant le «webmobile». Devons-changer nos habitudes d’écriture pour s’adapter à cette technologie ou devrons-nous faire 2 formes de textes: 1 web et 1 webmobile!
Merci pour ta question Marie-Josée. Habituellement, c’est une application qui permet de faire passer ton site à un site mobile. S’il y a une autre façon de faire, je ne la connais pas, mais de toute façon je ne crois pas que ce serait une bonne idée d’avoir à gérer deux sites. En gérer un efficacement est déjà beaucoup! L’idée est la même qu’en publicité : faire passer son message en peu de mots, le synthétiser et aller droit au but. Notre site ne sera pas moins intéressant parce qu’on utilise des mots simples. Il risque juste d’être plus efficace.
Bon texte! Cependant, moi aussi je me pose la question: pourquoi biffer? 🙂
Merci. J’ai biffé dans ce texte simplement pour faire la démonstration des mots qu’on peut enlever ou remplacer. Je ne présenterais pas mes textes de cette façon habituellement. Désolée si ça créé une confusion.
ok. Je croyais presque c’était aussi une technique pour les moteurs de recherche. 😉
C’est simpliste pas à peu près… Se méfier des recettes toutes faites, c’est la première chose qu’on apprend dans les cours de théorie à l’université !!
Évidemment, la théorie de la rédaction pour le Web peut être pousser beaucoup plus loin et être moins simpliste, cependant il faut parfois commencer avec quelques règles de base pour pouvoir en appliquer d’autres par la suite. Et vous avez totalement raison quand vous dites que les formules toutes faites doivent être pris avec un bémol, mais pour adapter ces formules toutes faites, il faut d’abord s’interroger sur le sujet. Ma clientèle est celle qui n’ont pas toujours les moyens de faire affaires avec des rédacteurs professionnels. Il y a moyen d’améliorer leur site Web, un pas à la fois. Quand on y a pris goût, ensuite on a le goût de pousser plus loin encore.
Je pense qu’il ne faut pas confondre simplicité et simplisme. Ce billet de Cindy est un effort de vulgarisation tout à fait louable. Il s’adresse à un public qui cherche des moyens simples de mieux faire sans devoir lire des thèses de doctorat sur le sujet. Être simpliste c’est cacher volontairement la complexité d’un sujet. Dire que ce billet et simpliste, c’est une accusation non fondée et prétentieuse.
Tiens, moi je lis M. Mercier à un 2ième niveau. Tentative d’humour ratée ?
C’est quand même tout jeune et en croissance le blogging. Des programmes comme celui de la maîtrise en commerce électronique, sont en constante évolution, alimentés par des gars et des filles de terrain. Les théories, elles sont en constructions! Enfin, qu’est-ce qu’il y de plus «recettes» qu’une bonne vieille théorie universitaire ? Alors, Cindy, pour moi, c’est un «guide» que tu as publié! Merci, ça permet d’éviter d’emmerder ses lecteurs.
À ton article j’ajouterais que les «Copywriters web» que je connais qui charge plus de 1000$ la page n’ont pas fait de formations universitaires sur le sujet et qu’ils travaillent (ils et elles) avec les mêmes balises…
Très intéressant cet article. Je dois régulièrement adapter des textes trop fades, ou au contraire trop vendeurs (sans valeur ajouté) pour y maintenir un intérêt pour les moteurs de recherche ET pour le lecteur. Cet équilibre demande souvent de la pratique et de l’observation sur les réactions pour trouver le ton adapté à son auditoire.
P.S. pour le no.1 : Les alt-tag dans les images ont plus de poids que le texte, donc à ne pas négliger lorsque cela s’applique!
Merci pour cette précision Bernard!
Merci pour ces commandements: clairs, succints. Très intéressant et utile. Je partagerai.
Merci pour ces conseils ! J’avoue que mon style naturel de rédaction va à l’encontre de la plupart de ces conseils, mais j’y travaille ! Personnellement, j’aime bien faire lire mes textes à une tierce personne (un client de confiance par exemple) et lui demander si selon elle, ces 10 trucs sont bien appliqués. Ça m’aide à me rappeler qu’on rédige nos textes pour nos lecteurs et nos clients, pas pour nous-mêmes.
Faire lire par une tierce personne est une très bonne idée!
Merci pour toute ces infos Cindy, je cherche à améliorer mon rédactionnel pour les sites d’astrologie et de voyance qui me commandent des contenus et j’avoue que c’est un travail au long cours… Je pêche en faisant des phrases à rallonge et sur bien d’autres points. J’ai affiché votre listing derrière mon écran, merci 🙂
Excellent texte! Ça m’a fait une petite révision tout en confirmant certains usages que je préconise.
Merci pour l’appréciation et je suis contente de voir que même après 10 ans, ce billet est encore à propos!